Publié le 16 novembre 2022 par : M. Di Filippo.
Dans un délai de 6 mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l'augmentation du nombre d'allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) sous les présidences successives de M. François Hollande et de M. Emmanuel Macron, et sur les conséquences de cette augmentation pour les finances publiques.
En juillet dernier, le gouvernement a choisi de revaloriser de 4 % les minimas sociaux : le coût de cette mesure est évalué à plus de 2 milliards d’euros. Parmi ces minimas sociaux se trouve le RSA, qui concerne 2 millions d’allocataires. Le gouvernement envisage désormais d’automatiser le versement du RSA à l’ensemble des personnes susceptibles d’en bénéficier, avec un coût pour les finances publiques d’environ 3 milliards d’euros.
Dans le contexte de finances publiques très contraintes que nous connaissons, avec une explosion des taux et une dette publique remontée à 114,5% du PIB au premier trimestre 2022, et alors que de nombreux secteurs font face à d’importantes pénuries de main d’œuvre, il semble indispensable d'avoir une vision globale et précise de la situation des allocataires du RSA depuis 10 ans, période sur laquelle leur nombre a fortement augmenté, de l'aveu même du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion Olivier Dussopt. En juillet dernier, celui-ci déclarait même que si l’objet principal du RSA est le retour à l’emploi, un bénéficiaire sur deux est au RSA depuis plus de 4 ans, et que le retour vers l’emploi des personnes allocataires du RSA est moins bon que celui des demandeurs d’emploi « classiques ».
Cet amendement propose donc de faire un point sur l'augmentation du nombre d'allocataires, les répercussions sur nos finances publiques et les mesures à mettre en oeuvre pour faire face à cette situation.
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