Publié le 18 novembre 2022 par : M. Taché de la Pagerie, M. Blairy, Mme Bordes, M. Chenu, Mme Hamelet, Mme Loir, Mme Martinez, Mme Alexandra Masson, M. Chudeau.
Avant le 30 juin 2023, au plus tard six mois après la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les conséquences pour les villes taurines de la fin de la corrida.
Les corridas se trouvent au cœur de l’activité de 56 villes taurines de France, concernant directement environ 1 million de personnes. En plus des corridas annuelles, les spectacles taurins sont souvent la raison d’être des férias. En Catalogne, la fin des corridas a souvent préfigurée la fin des férias.
Pour ne prendre que quelques exemples, les férias rassemblement entre 1 Million et un 1,5 million de visiteurs à Bayonne, 1 million à Nîmes et à Béziers, 900 000 à Dax, 630 000 à Mont de Marsan, 400 000 à Arles entre 35 000 et 70 000 à Vic-Fezensac bourg d’à peine 3500 habitants.
Ces visiteurs représentant pour le commerce local un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros pour Bayonne, 15 millions pour Arles et ses environs ou encore 65 millions de recettes pour Nîmes.
La plupart de ces villes sont déjà dans des situations économiques et sociales extrêmement compliquées.
Ces villes ne sauraient se relever d’une fin de la corrida, non seulement d’un point de vue économique, mais aussi en termes de perte culturelle et de cohésion sociale. Je pense en particulier aux écoles taurines que j’ai pu visiter dans ma circonscription à Arles. Ces écoles constituent, fait devenu hélas assez unique, des vrais lieux d’inclusion et d’ascenseur social pour de nombreux jeunes.
En conséquence, il apparaît opportun de demander un rapport spécifique détaillant les conséquences économiques de l’interdiction de la corrida sur les villes taurines et leurs alentours.
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