Publié le 7 octobre 2022 par : M. Fabrice Brun, Mme Anthoine, M. Bazin, Mme Bonnivard, M. Bourgeaux, M. Cinieri, Mme Corneloup, M. Descoeur, M. Dumont, Mme Gruet, M. Nury, M. Taite, M. Jean-Pierre Vigier.
Le Gouvernement remet au Parlement, au plus tard deux ans après la promulgation de la présente loi, un rapport évaluant l’impact médico-économique sur le système de santé, de l’arrivée sur le marché de thérapies médicamenteuses innovantes dans le traitement de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Ce rapport évalue notamment, en concertation avec tous les acteurs impliqués, le niveau de dépense publique à engager dans la diffusion d’une telle innovation thérapeutique et la surveillance médicale à assurer relative aux possible effets secondaires et à leur encadrement.
Il est essentiel de faciliter l’accès aux soins et thérapeutiques innovants pour la population française. Cela ne sera possible sans l’implication de l’Etat et sans un allègement des contraintes administratives et financières inhérentes à ces pratiques. La décision de déremboursement des traitements symptomatiques de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées par le gouvernement a fortement impacté les chances d’accès aux essais thérapeutiques de nombreux patients français.
Il est donc essentiel de renforcer notre positionnement sur ce sujet, par d’autres biais et si aucune action n’est engagée pour revenir sur cette décision.
Le niveau de préparation du système de santé est aujourd’hui insuffisant pour absorber la diffusion d’une innovation médicamenteuse dans ce domaine (difficultés d’accès au diagnostic encore importantes, structures de diffusion d’une innovation thérapeutique en nombre insuffisant, lourdeurs administratives et difficultés de remboursement de la pratique pour les structures porteuses qui pourraient être en charge de la diffusion du traitement).
Si la perspective de voir de nouveaux traitements efficaces aux stades précoces de la maladie d’Alzheimer se confirme[1], comme c’est le cas avec Lecanemab qui vient de valider une étude clinique de phase 3, il convient d’anticiper leurs impacts sur le parcours et les coûts induits.
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