Publié le 5 octobre 2022 par : M. Di Filippo.
La seconde phrase du premier alinéa de l’article L. 262‑3 du code de l’action sociale et des familles est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Le revenu de solidarité active (RSA) ne fait pas partie des prestations faisant l’objet d’une revalorisation annuelle mentionnées à l’article L. 161‑25 du code de la sécurité sociale. Son montant reste fixe. »
En juillet dernier, le Gouvernement a choisi de revaloriser de 4 % les minimas sociaux : le coût de cette mesure est évalué à plus de 2 milliards d’euros. Parmi ces minimas sociaux se trouve le RSA, qui concerne 2 millions d’allocataires. Le Gouvernement envisage désormais d’automatiser le versement du RSA à l’ensemble des personnes susceptibles d’en bénéficier, avec un coût pour les finances publiques d’environ 3 milliards d’euros.
Dans le contexte de finances publiques très contraintes que nous connaissons, avec une explosion des taux et une dette publique remontée à 114,5 % du PIB au premier trimestre 2022, et alors que de nombreux secteurs font face à d’importantes pénuries de main d’œuvre, il convient de veiller à ce que tous les soutiens aillent à la revalorisation du travail, donc à l’amélioration des revenus du travail ou des retraites, ou à la formation aux métiers pénuriques et au retour à l’emploi.
C’est pourquoi, afin d’encourager chaque personne qui est en mesure de le faire à reprendre un emploi, cet amendement propose d’exclure le RSA de la liste des prestations dont le montant peut faire l’objet d’une revalorisation.
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