Publié le 5 octobre 2022 par : M. Bazin.
I. – À titre expérimental et pour une durée de trois ans à compter de la promulgation de la présente loi, par dérogation à l’article 531‑1 du code de la sécurité sociale, le complément mode de libre choix du mode de garde mentionné à l’article 535‑5 est indexé sur le salaire des parents.
II. – Un décret précise les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation mentionnée au I du présent article, notamment les départements concernés, les conditions de financement de l’expérimentation, le mode d’indexation sur le salaire des parents, ainsi que ses conditions d’évaluation en vue d’une éventuelle généralisation.
Amendement de repli.
Aujourd’hui, il reste difficile d’être parent et d’avoir un emploi. En effet, de nombreux problèmes de conciliation demeurent. Contrairement à une idée reçue, une fois l’enfant scolarisé, ces problèmes ne s’évanouissent pas car dans la majorité des cas se pose la question de la gestion du temps périscolaire.
Ainsi, lorsque l’enfant arrive en maternelle, seul un sur trois est accueilli après la classe pour les temps périscolaires. Cet accueil est d’ailleurs révélateur de grandes inégalités territoriales. Par exemple, selon les données de l’UNAF, en agglomération parisienne, les enfants sont trois fois plus nombreux à être accueilli par un centre de loisirs le mercredi après-midi que dans une petite commune rurale.
Le développement du Complément Mode de Garde (CMG) de l’enfant pourrait être une réponse tant à ces inégalités qu’aux difficultés professionnelles que rencontrent les parents.
Aussi, en rappelant que l’emploi des parents reste le meilleur rempart contre la pauvreté des enfants, cet amendement propose d’expérimenter l’extension du CMG par son indexation sur le salaire des parents.
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