Publié le 3 octobre 2022 par : M. Garot, M. Aviragnet, M. Califer, M. Delaporte, M. Guedj.
Après le mot : « excédant », la fin du 2° de l’article L. 162‑1-14‑1 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigée : « 50 % du tarif opposable ; ».
"Cet amendement des députés ""Socialistes et apparentés"" vise à encadrer la pratique des dépassements d’honoraires à 50 % du tarif opposable.
Alors que 9,3 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 230 000 de plus qu'en 2017 (soit l'équivalent de la ville de Nice ou du Département de Charente!), il semble plus que jamais nécessaire de faciliter l’accès à la santé de tous les Françaises et Français.
En 2016, selon la CNAM, le montant total des dépassements d’honoraires a atteint le niveau record de 2,66 milliards d’euros dont 2,45 milliards pour les seuls spécialistes. Au final, la consultation peut parfois être majorée de 60 à 70 % par rapport au tarif conventionnel.
Si les médecins généralistes pratiquent moins le dépassement d’honoraires que par le passé, il en est pas de même pour les spécialistes : ils sont désormais 52,5 % en 2016, contre 30 % en 1985. Les plus forts taux de dépassements se retrouvent chez les gynécologues-médicaux (98,2 %), les
gériatres (92,9 %), les neuropsychiatres (73,2 %) ou encore les stomatologues (72,1 %).
Alors que la protection de la santé est inscrite dans le préambule de la Constitution, que le premier droit de la personne malade est de pouvoir accéder aux soins que son état nécessite, quels que soient ses revenus, une médecine à deux vitesses s’installe progressivement, favorisant les personnes qui
peuvent assumer les dépassements d’honoraires aux dépens des autres. C’est ainsi que se crée une véritable fracture dans l’accès aux soins, au détriment des Français les plus modestes.
Il est donc proposé d’encadrer cette pratique des dépassements à 50 % du tarif opposable, tout en étudiant l’opportunité d’une revalorisation tarifaire des prestations techniques et cliniques pour une plus juste rémunération des actes des professionnels de santé."
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