Publié le 17 octobre 2022 par : Mme Ménard.
I. – Au IV de l’article 83 de la loi n° 2006‑1640 du 21 décembre 2006 de financement de la sécurité sociale pour 2007, les occurrences de l’année : « 2022 » sont remplacées par l’année : « 2024 ».
II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Il s'agit d'un amendement de la FHF.
La loi d’organisation et de transformation du système de santé de 2019 a créé une importante procédure de régularisation d’inscription à l’ordre des praticiens à diplôme hors Union Européenne. La réforme doit leur permettre d’accéder à la plénitude d’exercice, c’est-à-dire l’autonomie d’exercice, après une vérification de leurs compétences et de la conformité avec le niveau attendu en France pour les professionnels de santé.
Le calendrier initial prévoyait que les médecins titulaires étrangers disposant d'un diplôme obtenu dans un Etat non membre de l’UE et ayant travaillé en France au moins deux ans depuis le 1er janvier 2015, dans des conditions définies par la loi, se voient délivrer une attestation permettant un exercice temporaire. Cette attestation devait permettre le recrutement du praticien le temps que l’examen de son dossier par la commission d’autorisation d’exercice ne détermine s’il pouvait s’inscrire à l’ordre, s’il avait besoin de formations complémentaires ou s’il devait cesser sa pratique. Elle était valable jusqu’au 31 décembre 2020, avant que la crise sanitaire nécessite une première prolongation jusqu’au 31 décembre 2022.
En septembre 2022, la majorité des praticiens sont toujours en attente de l’examen de leur dossier par la commission nationale. Plus de 4000 dossiers ont été déposés et l’organisation retenue, à savoir un entretien oral de chaque candidat par la commission d’autorisations d’exercice, ne permettra pas à l’ensemble des praticiens inscrits dans cette procédure de régularisation de voir leur dossier examiné.
Pour sécuriser l’exercice de ces professionnels et l’organisation des établissements, dans un contexte de tension sur le plan démographique, cet amendement vise donc à décaler au 31 décembre 2024 la date de validité des autorisations temporaires.
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