Publié le 14 octobre 2022 par : Mme Meynier-Millefert, Mme Riotton, M. Daubié, M. Brosse, Mme Lemoine, Mme Le Feur.
I. – L’article l’article L. 312‑87 du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « aux conditions cumulatives » sont remplacés par les mots : « à au moins trois des conditions » ;
2° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 4° Elle est produite par une opération d’autoconsommation collective telle que définie à l’article L. 315‑2 du code de l’énergie. »
III. – La neuvième ligne de la première colonne du tableau de l’article L. 312‑79 du code des impositions sur les biens et services est ainsi rédigée :
« Électricité d’origine renouvelable produite :
« 1° par de petites installations et consommée par le producteur ;
« 2° par une opération d’autoconsommation collective telle que définie à l’article L. 315‑2 du code de l’énergie. »
IV. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Les 50 projets d’autoconsommation collective ne représentaient en 2020 que 0,003 % de la puissance installée d’énergies renouvelables en France. Pourtant, alors que seulement 19,1 % de la consommation finale brute d’énergie provenait d’EnR en 2020, le développement de ces projets est essentiel si la France veut atteindre son objectif de 32 % de la consommation finale brute d’énergie provenant d’EnR d’ici 2030.
L’autoconsommation collective permet aux consommateurs de mutualiser la production d’énergie solaire pour se la partager et réaliser de substantielles économies sur les factures d’électricité. Pour le système électrique, l’autoconsommation collective contribue à la maîtrise des pics de consommation.
L’objectif de cette évolution est double :
D’une part, il permet d’encourager la création de projets d’autoconsommation collective en établissant un cadre réglementaire plus favorable sans devoir supporter de charges disproportionnées, conformément à la directive (UE) 2018/2001. Si les projets d’autoconsommation individuelle sont rentables grâce à des avantages fiscaux, ce n’est pour l’instant pas le cas des projets d’autoconsommation collective ;
D’autre part, il permet d’augmenter les rendements des projets d’EnR à l’échelle locale. Pour 1 € investi, 2,50 € profitent directement au territoire. Les projets citoyens sont donc un catalyseur essentiel de la transition énergétique des territoires.
A cet effet, le présent amendement propose d’exonérer de TICFE la part d’électricité autoproduite par les projets d’autoconsommation collective, au même titre que pour l’autoconsommation individuelle, afin d’alléger de manière significative les charges sur les projets d’autoconsommation collective.
Le présent amendement est proposé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
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