Publié le 24 octobre 2022 par : Mme Ménard.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Environnement et prospective de la politique de défense | 0 | 1 000 |
Préparation et emploi des forces | 1 000 | 0 |
Soutien de la politique de la défense | 0 | 0 |
Équipement des forces | 0 | 0 |
TOTAUX | 1 000 | 1 000 |
SOLDE | 0 |
Transférer 1 000 euros du programme 144 – Environnement et prospective de la politique de défense de l'action 08 – Relations internationales et diplomatie de défense vers le programme 178 – Préparation et emploi des forces de l'action 01 – Planification des moyens et conduite des opérations
Amendement d'appel.
On a pu lire dans la presse il y a quelques jours que « si l’armée française était, demain, déployée dans un « engagement majeur » de « haute intensité », comme en Ukraine, elle pourrait tenir un front de 80 kilomètres. Pas plus. »
Alors s’il faut saluer l’augmentation des crédits pour 2023 (+ 7 % en un an), on peut se demander s’ils seront suffisants alors que notre pays est en guerre aux côtés de l’Ukraine. Parce qu’à la guerre, la « masse » compte. Or, l’armée française a été construite sur le modèle d’une « force expéditionnaire » professionnelle relativement légère.
Le Gouvernement ne veut pas renoncer à ses ambitions stratégiques, mais s’accrocher à un « modèle d’armée complet » - les opex en Afrique ou ailleurs, mais aussi la dissuasion nucléaire, la protection du territoire national, la présence en « Indo-pacifique », etc. – nécessite des moyens sous peine d’aboutir à une « armée échantillonnaire », qui possède un peu tous les moyens – comme les Américains – mais en très faible quantité – à l'inverse les Américains.
Démonstration a été faite avec les canons Caesar : en fournir 18 à l’Ukraine revient quand même à amputer l’armée de terre d’un quart de son parc. Même chose pour les stocks de munitions qui coûtent cher : 43,9 milliards au budget 2023, soit 11,2 milliards de plus qu’en 2017 (+25 %).
Alors la question mérite d’être posée : 3 milliards face aux enjeux qui sont les nôtres aux côtés de l’Ukraine et face à la Russie, sans compter l’inflation qui rogne l’augmentation du budget, seront certes mobilisés, mais seront-ils suffisants ?
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