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Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 - projet de loi de finances pour 2023 — Texte n° 273

Amendement N° 76C (Sort indéfini)

Publié le 13 octobre 2022 par : M. Guy Bricout.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

L’article L. 121‑6 du code forestier est ainsi modifié :

I. – Au début, sont ajoutés trois alinéas ainsi rédigés :

« Les aides publiques visent à atteindre les objectifs mentionnés à l’article L. 121‑1 du code forestier et contribuer significativement à :
« 1° Augmenter le puits de carbone, en particulier dans les sols forestiers ;
« 2° Améliorer l’état de conservation des habitats forestiers ».

II. – Au dernier alinéa, le mot : « premier » est remplacé par le mot : « quatrième ».

Exposé sommaire :

Les propriétaires forestiers bénéficient de plusieurs aides publiques. Pourtant, aujourd’hui, en
l’absence de conditions suffisantes de ces aides, ils peuvent opter pour des pratiques sylvicoles qui
peuvent être contraires aux objectifs internationaux de la France en matière de biodiversité et de
climat.
Cet amendement assure que les aides contribueront à la conservation de la biodiversité et au
stockage de carbone. Il insiste particulièrement sur le rôle des sols forestiers dont la préservation est
désormais reconnue d’intérêt général (article L.112-1 du code forestier) suite à l’adoption de la loi
Climat et Résilience.
En effet, dans le cadre de la Convention pour la diversité biologique, et des objectifs dits d’Aichi qui
constituent son plan stratégique, la France s’est engagée à « réduire de moitié au moins, et si
possible ramener à près de zéro, le rythme d’appauvrissement de tous les habitats naturels, y
compris les forêts » (objectif A5), à mettre fin aux subventions néfastes pour la diversité biologique
et, au contraire, à créer des « incitations positives en faveur de la conservation et de l'utilisation
durable de la diversité biologique » (objectif A3). Ces objectifs sont repris dans le Plan biodiversité, et
dans la Stratégie nationale pour la biodiversité en cours de révision.
Plus particulièrement, concernant les habitats forestiers reconnus d’intérêt communautaire,
conformément à la Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, la France est engagée à mettre en place des
mesures permettant de maintenir, ou de restaurer, un état de conservation favorable. Or, selon le
dernier bilan, seuls 18% de ces habitats atteignent cet objectif (Touroult et al 2021 Etat de
conservation de la biodiversité forestière, Revue H&B). Les pratiques sylvicoles sont identifiées
comme l’une des principales menaces (diminution de surface des forêts anciennes, conversion vers
des monocultures et plantations d’essences non indigènes).
Cet amendement vise également à satisfaire les engagements de la France au titre des Accords de
Paris, selon lesquels l’État français devrait « prendre des mesures pour conserver et, le cas échéant,
renforcer les puits et réservoirs de gaz à effet de serre comme le prévoit l’alinéa d) du paragraphe 1
de l’article 4 de la Convention, notamment les forêts ».
Enfin, cet amendement s’inscrit en cohérence avec la stratégie européenne sur les forêts, en cours
de discussion.
Pour évaluer l’atteinte de ces objectifs, il est possible de s’appuyer sur la méthodologie bas carbone
développée par le ministère de la Transition écologique
et une sélection de critères applicables à
l’ensemble des habitats forestiers issus de la méthodologie d’évaluation des habitats d’intérêt
communautaire développée par le Muséum National d’Histoire naturelle
Ces critères, déjà existants et évaluables de façon objective à un coût raisonnable, pourront être précisés par décret.
Le renforcement des conditionnalités environnementales proposé n’est pas inco

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