Publié le 27 octobre 2022 par : M. Fabrice Brun.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt | 0 | 115 500 000 |
Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 0 | 0 |
Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture | 0 | 0 |
Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG) | 0 | 0 |
Moyens financiers supplémentaires au bénéfice de l'Office National des Forêts (ligne nouvelle)(ligne nouvelle) | 115 500 000 | 0 |
TOTAUX | 115 500 000 | 115 500 000 |
SOLDE | 0 |
Amendement de repli du précédent.
Cet été, au sein de nos zones de pentes et de montagnes, les forêts ardéchoises furent victime de feux de forêts intenses, rasant un nombre record de surface forestière, portant l'année 2022 au rang de la pire année en termes d'incendies.
Augmentés par le réchauffement climatique, les risques croissants de feux et les difficultés sanitaires pesant sur les forêts françaises requièrent une gestion forestière de qualité dans les forêts publiques. Pour que celle-ci puisse perdurer, l’Office National des Forêts (ONF) doit être doté d’effectifs suffisants.
Pourtant, 38% des effectifs de l’ONF ont été supprimés au cours des 20 dernières années. Il en résulte que les surfaces à gérer par chaque agent ont fortement augmenté, ce qui a pour conséquence une diminution de la qualité de la gestion forestière publique, des missions de surveillance de départs de feux et de suivi sanitaire des peuplements. Les conséquences pour les forêts publiques sont lourdes.
En 2023, 95 postes supplémentaires pourraient être supprimés à l’ONF. Le présent amendement vise au contraire à augmenter les crédits alloués à l’ONF, afin de recréer 2000 postes précédemment supprimés, étant donné le contexte climatique. si cette augmentation peut paraître forte, elle est en réalité adaptée aux circonstances climatiques actuelles, et permet d’éviter de fortes dépenses de gestion de crise (incendies, épidémies sanitaires). Elle ne représente que la moitié de l’augmentation nécessaire pour retrouver les effectifs de 1999, permettant d'accomplir toutes les missions de l’ONF d’après le syndicat national unifié des personnels des forêts et de l'espace naturel.
Ce surplus de budget devra donc servir au recrutement de fonctionnaires assermentés et d’ouvriers forestiers.
Depuis 4 ans, l'ONF ne recrute plus de fonctionnaires. Pourtant, ce statut est obligatoire pour rechercher des infractions au quotidien (exploitations, circulation en forêt, chasse) et pour les missions de police pilotées (défense des forêts contre l’incendie, chasse).
Nous proposons donc que la recréation de ces 4000 emplois soit réalisée à 55 % fonctionnaires (2200) 45% ouvriers forestiers (1800). C’était le ratio des effectifs de l’ONF en 1999.
Le coût complet (salaires, primes, cotisations) d'un équivalent temps plein (ETP) de l’ONF (fonctionnaires et salariés confondus) était de 54 262 €/an. Pour 2000 ETP, le coût serait donc de 106 M€, sans compter les frais de fonctionnement afférents (37 M€ au total en 2021, soit 9,5 M€ pour 4000 ETP), qui porteraient le coût de 2000 ETP sur un an à 115,5 M€.
Pour des raisons de recevabilité financière au titre de l'article 40 de notre Constitution, le présent amendement :
- minore de 115,5 millions d'euros en AE et CP le programme « Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation »
- majore de 115,5 millions d'euros en AE et CP un nouveau programme, “Moyens financiers supplémentaires au bénéfice de l'Office national des forêts ".
Nous proposons ce transfert de crédit pour respecter les règles imposées par l’article 40 mais nous ne souhaitons pas nécessairement réduire les crédits du programme
« Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture » et proposons que le gouvernement lève le gage.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.