Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 - projet de loi de finances pour 2023 — Texte n° 273

Amendement N° 2270C (Irrecevable)

Publié le 27 octobre 2022 par : M. Cinieri, M. Cordier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt0380 000 000
Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation00
Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture0190 000 000
Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG)00
Soutien exceptionnel à la restauration collective face à la hausse des prix des produits alimentaires(ligne nouvelle)570 000 0000
TOTAUX570 000 000570 000 000
SOLDE0

Exposé sommaire :

Cet amendement vise à créer une ligne spéciale d’aide d’urgence à l’ensemble des restaurants collectifs publics et privés (en gestion directe ou concédée) pour continuer à proposer une offre de produits biologiques à leurs convives face à la hausse des prix de l’alimentation.

Dans un contexte de flambée des prix alimentaires, la restauration collective se retrouve en difficulté financière pour s’approvisionner en produits de qualité : les produits de l’agriculture conventionnelle - moins chers - sont privilégiés au détriment de l’agriculture biologique, pourtant meilleure pour la santé et pour la préservation de la biodiversité. Seulement 6,6% des produits consommés en restauration collective publique étaient d’origine biologique en 2021, alors que la loi Egalim fixait l’objectif de 20% au 1er janvier 2022. Les conséquences en termes de revenus et de structuration de filières durables en France sont dramatiques. Le rôle de prévention et d’accessibilité à une alimentation saine pour tous, joué par la restauration collective, s’en trouve très fortement mis à mal. L’Etat et les collectivités territoriales ont une responsabilité partagée d’agir face à la situation.

En effet, l’inflation en restauration collective est particulièrement élevée (+10% en moyenne selon les chiffres du Réseau Restau’Co) et conduisent à des choix qui vont à contresens des engagements inscrits dans la loi, pourtant nécessaires pour la transition écologique de notre alimentation. Ces changements de stratégie d’approvisionnement fragilisent les filières durables et de qualité en structuration pour la restauration collective. Les baisses de commandes envoient des signaux négatifs aux producteurs et aux transformateurs de ce secteur. Cette hausse des prix se traduit enfin par des hausses des tarifs pour les convives, comme dans la restauration scolaire, et alors que ce repas représente parfois le seul repas équilibré de la journée pour certains enfants.

Soutenus à hauteur de 20 centimes par repas, les gestionnaires, en gestion directe ou concédée, de restaurants collectifs (prisons, hôpitaux, EHPAD publics, restaurants administratifs, crèches, écoles, collèges, lycées, CROUS…) pourront continuer à intégrer dans leurs achats des produits d’origine biologique.

Le montant global nécessaire estimé est de 20 centimes par repas pour près de 2,85 milliards de repas par an, soit une enveloppe totale de 570 millions d’euros.

Cet amendement propose par conséquent d’allouer 570 millions d’euros à l’action 01 d’un nouveau programme « Soutien exceptionnel à la restauration collective face à la hausse des prix des produits alimentaires » en minorant l’action n°1 « Moyens de l'administration centrale » du programme 215 « Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture » à hauteur de 190 millions d’euros et l’action n°27 « Moyens de mise en œuvre des politiques publiques et gestion des interventions » du programme 149 « Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture » à hauteur de 380 millions d’euros.

Les règles de recevabilité budgétaire obligent à gager cette proposition via un transfert de crédits provenant d'autres programmes de la mission. Il n’est en aucun cas souhaité de diminuer les crédits d’une dotation ; l’auteur de cet amendement défend la levée de ce gage par le Gouvernement, souhaitant la pérennité des autres dispositions de cette mission.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.