Publié le 10 mai 2024 par : Mme Caroit.
À l’alinéa 27, après le mot :
« alimentaires »,
insérer les mots :
« en agissant sur les modes de consommation et l’équilibre entre protéines végétales et animales, pour privilégier les modes de production vertueux ».
Cet amendement vise à intégrer l’enjeu de rééquilibrage des protéines animales et végétales dans les assiettes des Français, en agissant sur les modes de consommation, pour privilégier les modes de production les plus vertueux, au titre des actions nécessaires pour orienter les politiques alimentaires visant à concourir à la souveraineté alimentaire.
La consommation de productions animales à bas coût a le vent en poupe, en particulier en ce qui concerne la filière volaille, en particulier en raison du développement de la restauration hors domicile, quand les filières bio et plein air peinent à se maintenir.
Les exploitants ayant investi dans les systèmes d’élevage plus extensifs, sont mis en difficulté devant la concurrence d’importations (majoritairement intra UE) ou de productions moins durables en France.
En France, en 2022, environ 16 % des poulets étaient produits en plein air, dont 14% en Label Rouge, 1% en bio, montrant des reculs très importants dans les mises en place en bio : de – 9% au premier semestre 2023 par rapport au 1er semestre 2022, et de – 36 % par rapport au premier semestre 2021 (Agridées, 2024). La part des poulets standards, bien moins chers, progresse et représente 72 % de la production en 2023, contre 67 % en 2021.
Afin de soutenir les productions françaises de qualité et maintenir la valeur ajoutée pour les productions d’élevage, il est nécessaire d’acter le rééquilibrage de la consommation entre protéines végétales et protéines animales, et soutenir la consommation à plus forte valeur ajoutée de protéines animales issues d’élevages vertueux.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.