Publié le 5 octobre 2023 par : Mme Chatelain, M. Iordanoff, Mme Arrighi, M. Ben Cheikh, Mme Sas.
Au premier alinéa de l’article 11‑4 de la loi n° 88‑227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, à partir du 31 décembre 2024, le montant : « 7 500 euros » est remplacé par le montant :« 200 euros ».
Par cet amendement, le groupe écologiste propose que le plafond des dons et cotisations versés en tant qu’adhérents aux partis politiques soit baissé à 200 euros par personne et par an, au lieu de 7 500 € actuellement.
En effet, un plafond aussi élevé favorise de facto les préférences politiques des plus aisés. Dans une étude intitulée « Le prix d’un vote », Julia Cagé et Yasmine Bekkouche démontrent que le « prix » d’un vote en France est de 32 €. Ce coût intègre les frais de campagnes, avec le coût des tracts, des affiches, de meetings de campagnes plus ciblées sur les réseaux sociaux etc. La capacité de soutien financier plus élevée des Français les plus favorisés est donc susceptible d’influencer les résultats d’une élection.
Le revenu moyen net en France étant de 28 000 € en 2023 d’après l’INSEE, le montant de 7 500 € équivaut donc au quart des revenus annuels d’un Français moyen, et presque la moitié du revenu annuel d’une personne percevant le SMIC. Nous proposons donc un montant annuel de 200 € par personne, ce qui correspond à ce que peut donner un militant normal souhaitant soutenir un parti politique.
Partant, cette mesure nous semble une avancée démocratique importante en matière d’équité, dans un contexte durable de hausse de l’abstentionnisme et de défiance envers les partis politiques.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.