Amendement N° 1698C (Irrecevable)

Déjà en 2022, les 50 000 agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) - des femmes à 99% - avaient tenté de se faire entendre. De nouveau cette année, des grèves ont éclaté. Employés par les mairies, ces ATSEM sont indispensables à l'encadrement des jeunes enfants, mais aussi au fonctionnement quotidien des écoles maternelles.

En 2018, dans son discours sur l'école maternelle, le Président de la République insistait sur l'importance du rôle et du savoir-faire des ATSEM. Ce constat a d'ailleurs largement été confirmé par la capacité d'adaptation aux différents protocoles sanitaires dont ont fait preuve les ATSEM durant toute la période de crise sanitaire.

Ces agents sont des soutiens indispensables aux professeurs des écoles - d'autant que l'école a été rendue obligatoire pour les enfants à partir de 3 ans. Pour être Atsem, il faut avoir un CAP de petite enfance et se former régulièrement. Or, la plupart commencent au SMIC et n'ont aucune perspective d'évolution. Et même s’ils ont bénéficié le 1er juillet 2022, comme l'ensemble des agents publics, d'une augmentation de 3,5 % de la valeur du point d'indice, ainsi que d'une bonification d'ancienneté exceptionnelle d'une année, comme tous les agents de la catégorie C de la fonction publique, ces agents aujourd'hui essentiels mériteraient d'être davantage reconnus, notamment financièrement.

C'est d 'autant plus urgent qu'il est parfois difficile de recruter des ATSEM. À Béziers, par exemple, huit devaient être recrutés pour la rentrée 2023. Il n'y en avait malheureusement aucune malgré trois jurys de recrutement... Il en manque toujours deux aujourd'hui. C'est dire si ce métier manque d'attractivité.