Publié le 12 septembre 2023 par : M. Maillot, M. Dharréville, M. Monnet.
Après l’alinéa 6, insérer l’alinéa suivant :
« Le cahier des charges à destination des organismes mentionnés au premier alinéa inclut notamment l’obligation pour ces acteurs d’élaborer un plan d’action d’urgence de raccrochage spécialement dédié aux personnes sans emploi ou ne poursuivant ni études ni formation dès les premiers signes de décrochage scolaire ou de leur formation. Ce plan d’action d’urgence comprend la prise en charge et la mise en relation de la personne concernée avec les institutions compétentes de remobilisation dans un délai maximum de trois semaines après le décrochage scolaire ou de la formation. »
La situation des personnes ni en emploi, ni en études, ni en formation recouvre une réalité bien plus large que celle du simple demandeur d’emploi. Certes le nouveau vocable de « personnes éloignées de l’emploi » sous-entend leur inclusion, mais leur situation mérite un régime spécial.
La personne ni en emploi, ni en études, ni en formation renvoie bien trop souvent à celles ayant quitté prématurément les bancs de l’école ou de l’université. Ceux-ci en ayant commencé une formation, et pour des raisons diverses, abandonnent toute perspective de processus d’emploi. Pour exemple, à la Réunion, ces personnes représentent 26 % des jeunes de 15 à 29 ans.
Contrairement aux personnes en situation de demande d’emploi de longue durée, pour qui un accompagnement progressif et sur le long terme est nécessaire pour le « réhabituer » à la perspective d’emploi, une personne qui décroche sa formation scolaire ou professionnelle peut en réintégrer une assez rapidement si l’accompagnement se fait dans un temps proche du décrochage.
Dans ce mécanisme d’abandon, le facteur temporel est donc crucial : plus tôt le décrocheur est pris en charge, plus grande sont ses chances de réintégrer un processus professionnalisant. A ce titre, est justifié un plan d’action d’urgence.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.