Publié le 8 juin 2023 par : M. Castor.
L’article L. 4131‑5 du code de la santé publique est ainsi modifié :
1° Au début premier alinéa sont ajoutés les mots :
« Après évaluation conjointe de l’Agence régionale de santé et du centre territorial de promotion de la santé, » ;
2° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Pour tenir compte de la très importante désertification médicales de ces territoires, la dérogation autorisée par le précédent alinéa est étendue jusqu’au 31 décembre 2025 et suivant une rigoureuse procédure de contrôle déterminée par décret, à toutes les professions médicales et paramédicales. »
A ce jour, le système de santé en Guyane "fonctionne" essentiellement grâce aux médecins PADHUE.
Cette situation est la conséquence d'un manque d’anticipation et de moyens de formation et il est évident que le recrutement de professionnels paramédicaux étrangers n’est pas en soit une solution miracle à la désertification médicale en Guyane.Néanmoins cette option peut être une alternative temporaire, le temps de la mise en place d'une politique volontariste de formation et de recrutement de jeunes guyanais.
Pour autant, cette solution de court terme doit être strictement encadrée et pour cause, les compétences paramédicales n'étant pas harmonisées à l'échelle du monde, les écarts peuvent être abyssaux.
C'est la raison pour laquelle l'ouverture d'un tel dispositif doit être menée en coordination avec les pouvoirs publics territoriaux d'une part et d'autre part doit, dans sa mise en oeuvre être strictement encadrée par décret, en imposant par exemple une formation complémentaire de 6 mois renouvelable une fois en cas d’échec avant d’exercer sur le territoire.
Il s'agit ici de trouver un juste équilibre entre l'atténuation à court terme de la pénurie chronique de professionnels de santé en Guyane et le maintien de la qualité des soins.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.