Publié le 4 mai 2023 par : M. Thiériot.
Après le premier alinéa de l’article 5 de l’ordonnance n° 2021‑702 du 2 juin 2021 portant réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’État, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Au titre de la formation initiale, il est proposé aux élèves de l’Institut national de formation du service public de suivre une formation militaire suivie d’un stage pratique au sein des forces armées sous le statut de volontaire aspirant de l’armée de terre dont les modalités sont précisées en Conseil d’État. »
En 2017, le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire estimait que, pour renforcer le lien armée-Nation et l’efficacité de notre politique de défense, de nouvelles actions devaient être engagées dans trois directions essentielles, notamment la cohésion des élites et la place de la fonction militaire dans l’État.
Depuis la suppression du service militaire, un élève de l’Institut national de formation du service public (INSP) -anciennement École Nationale d’Administration (ENA)- peut ainsi sortir de l’école sans n’avoir jamais salué le drapeau français ou avoir manipulé une arme ou, plus grave encore, sans n’avoir jamais eu l’expérience du commandement alors que dans sa carrière il aura possiblement à coopérer avec les forces armées.
Le module de cours en ligne de quelques semaines mis en place dernièrement, s’il constitue un premier pas vers une compréhension des enjeux militaires par les élites civiles, ne saurait remplacer de telles expériences.
Il paraît donc plus que souhaitable que les élèves l’INSP aient la possibilité au cours de leur cursus de suivre une formation militaire suivie d’un stage pratique au sein des forces armées sous le statut de volontaire aspirant de l’armée de terre.
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