Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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Un bouclier fiscal pour les plus riches, la défiscalisation des heures supplémentaires et un débat salarial évité : il fallait que tout change pour que rien ne change.

Oubliés, les fonctionnaires. Abusés, les retraités qui ne verront pas leurs pensions réindexées. Négligés, les temps partiels qui n'ont pas le droit à la prime d'activité. Sortie des radars, la transition énergétique. Méprisés, les lycéens.

Monsieur le Premier ministre, vous aviez avec cette réponse à la crise une occasion inespérée de réconcilier les Français, de récréer de l'unité et de fédérer autour d'un projet revisité. Vous avez fait le choix d'en revenir aux recettes éculées.

Monsieur le Premier ministre, ce n'est pas une révolution, mais ce n'est pas non plus une simple grogne. La situation est devenue socialement explosive. Ces gilets jaunes, ce sont des lanceurs d'alerte. Ils disent quelque chose des difficultés et de la souffrance vécues par des millions de femmes et d'hommes qui partagent la même histoire, et ...

Pour autant, nous devons tous, ici, être mus par un souci commun : apporter des réponses et garantir une issue positive à cette crise.

Le Président de la République s'est exprimé hier. Il n'a pas convaincu, parce qu'il n'a répondu à aucune des deux questions qui lui sont posées : la fin du mois et la fin du monde. Les choix structurants sont renvoyés à plus tard. Les investissements demeurent très insuffisants ; surtout, ils ne correspondent absolument pas à ce que rapporte la...

S'agissant du pouvoir d'achat, rien. Pourtant, les Français ne vous demandent pas l'aumône ! Ils vous demandent l'égalité. Pourquoi les salaires sont-ils désormais davantage taxés que la rente et la spéculation ?

Comment demander plus à ceux qui n'ont rien quand ceux qui ont tout bénéficient de vos largesses ? Je vous fais donc, au nom des socialistes, deux propositions très simples : premièrement, retrouver 5 milliards par an pour le pouvoir d'achat des Français, en revenant sur vos cadeaux fiscaux ; deuxièmement, suspendre les augmentations de taxes ...

Quand le Président de la République invite à un dialogue tout en annonçant d'ores et déjà sa conclusion, cela ne peut pas marcher. Il faut tout mettre sur la table : le pouvoir d'achat, les taxes comme les salaires, et le financement de la transition énergétique.

Monsieur le Premier ministre, vous avez raison : la République exemplaire, ce n'est pas une République sans brebis galeuses – il y en aura hélas toujours. La République exemplaire, c'est le refus de l'impunité, avec une règle simple : la même justice que l'on soit puissant ou misérable.

C'est pourquoi, le 1er mai, l'affaire Benalla n'est encore qu'un fait divers, mais le 2 mai, elle devient une affaire d'État.

Non, il n'y a pas eu d'autorisation de la préfecture ; non, il n'y a pas eu de rétrogradation ; non, M. Benalla n'a pas été cantonné à des tâches administratives… ;

… non, il n'est pas davantage devenu bagagiste. M. Benalla a poursuivi ses missions et s'est même vu gratifier d'un rare appartement de fonction quai Branly.

L'État de droit se transforme avec vous en État de passe-droits. Il y a aujourd'hui un clan qui s'autorise tout parce qu'il ne se croit redevable de rien. Et un président qui a placé la loyauté à sa personne au-dessus de la légalité. Alors comment allez-vous chercher à vous en sortir ? Par la lâcheté, en décrivant une dérive personnelle de M. B...

En braquant les projecteurs de la justice et des médias sur un homme, pour mieux sauver un système ? En faisant payer des lampistes pour protéger les véritables responsables ?

Nous voulons toute la vérité et nous l'aurons. Vous vouliez affaiblir le Parlement mais il est là, devant vous.

Il joue son rôle. À vous maintenant d'assumer le vôtre ! La République ne peut pas reposer sur un mensonge.

Monsieur le Premier ministre, il y a un an, le candidat Macron prétendait que la chancelière allemande était, sur la question migratoire, « l'honneur de l'Europe ».

Un an plus tard, c'est à une organisation non gouvernementale française et à son bateau, l'Aquarius, que votre gouvernement a refusé un port.

Où est le cynisme, monsieur le Premier ministre ? Chez ceux qui appliquent la convention de Genève ou chez ceux qui affichent leur compassion au Vatican pour mieux, « en même temps », délégitimer l'action des ONG ?