Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Prenons de la hauteur pour mesurer le désastre dans lequel nous sommes plongés en ce moment. Le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, annonce des changements irréversibles dans le climat : la moitié de l'humanité et de la biodiversité est menacée, mais nous sommes cloués dans un conflit qui peut dégénérer à to...

La menace qu'elle contient est celle d'une guerre mondiale totale, ce qui en fait un crime contre l'intérêt général humain de notre temps. Le gouvernement de M. Poutine en porte la totale responsabilité, puisque c'est lui, et personne d'autre, qui est passé à l'acte.

La politique est faite de réalités, de faits ! De la sorte, l'honneur de la condition humaine est évidemment dans la résistance des Ukrainiens,…

…mais il est aussi dans la résistance des Russes eux-mêmes, de ceux qui, avec courage, manifestent contre la décision de guerre de leur propre pays.

Ils témoignent de l'aspiration humaine universelle à la paix. Leurs manifestations nous donnent un modèle d'action. Elles minent politiquement la cohésion de l'appareil de décision gouvernemental russe. Ne l'oublions jamais : le peuple russe n'est pas notre ennemi.

Nous, Français, ne le confondons pas avec le régime nationaliste en place. Nous savons désormais dans quelle alternative nous sommes enfermés. Aucune participation à la guerre ne pourrait rester limitée : action et réaction s'enchaîneraient implacablement et sans limite. Face à une puissance nucléaire comme la Russie, la destruction nucléaire ...

Si frustrant que ce soit, l'alternative reste simple : ou bien la diplomatie, ou bien la guerre totale. Tout doit aller à la diplomatie et rien, si peu que ce soit, à la guerre.

Méfions-nous des solutions improvisées et des conforts de postures. Les moyens que nous employons ne doivent jamais pouvoir se retourner contre nous. Or je regrette que l'Union européenne ait décidé de « fournir des armements nécessaires à une guerre », selon les termes du commissaire Josep Borrell, chargé des relations extérieures.

Un engrenage s'enclenche. Avec quelle légitimité ? Quand notre Parlement l'a-t-il décidé ? Pourquoi avoir rompu ce que le commissaire Borrell a lui-même qualifié de tabou de l'histoire de l'Union, à savoir le fait de ne jamais fournir d'armes à des belligérants ?

Pointer ces armes à partir de la Pologne, terre d'OTAN, n'est-ce pas se mettre à la merci de toutes les provocations des parties prenantes au conflit ?

Couper le circuit financier SWIFT, n'est-ce pas engager une escalade mondiale en poussant Russes et Chinois à utiliser désormais exclusivement leur propre circuit ?

Quel avantage pour la paix ? Mieux vaudrait prendre plutôt une initiative diplomatique radicale, c'est-à-dire accepter de traiter franchement, directement, le fond du problème posé : la sécurité de chaque nation en Europe.

Cette question est restée ouverte après l'implosion de l'URSS puisque, pour la première fois dans l'histoire contemporaine, un empire s'est effondré sans qu'on discute les nouvelles frontières. C'est possible, l'outil existe. Il faut pour cela ouvrir une session extraordinaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSC...

Ce moyen existe ; déclenchons-le. La solution existe aussi : c'est la proclamation de la neutralité de l'Ukraine.

Le président Zelensky s'y est dit officiellement prêt. D'ailleurs cette neutralité avait été adoptée par le parlement de l'Ukraine en 1990, le jour du vote de sa déclaration de souveraineté, par 339 voix contre 5. Dans ce document, l'Ukraine déclare solennellement son intention d'être un État perpétuellement neutre qui ne participe à aucun bloc...

À cette heure, il s'agit de rendre la diplomatie plus profitable que la guerre. Il s'agit de contraindre les parties prenantes à la négociation.

Et si l'offre était faite, la contrepartie pourrait être le cessez-le-feu immédiat, pour que cesse le martyre des Ukrainiens. Disons encore qu'une telle négociation est de notre intérêt le plus direct comme Français, car nous aussi nous avons des revendications de sécurité. La première est de voir interdire l'installation de missiles de moyenn...

En toute hypothèse, nous venons de toucher du doigt les limites de la doctrine de dissuasion nucléaire terrestre, je dis bien terrestre, face à un adversaire résolu, car le tout ou rien enferme clairement dans le rien si on n'est pas prêt à se faire sauter soi-même. La guerre d'Ukraine nous oblige donc à repenser beaucoup sur nous-mêmes. La dén...

Souvenons-nous à cet instant, nonobstant les cris que vous poussez, du nombre des conflits de frontières qui s'expriment encore d'une façon ou d'une autre sur le sol du vieux continent. Aujourd'hui, treize pays sont concernés, soit le quart des nations du vieux continent. Cela prouve combien il vaudrait mieux convoquer à temps une conférence eu...

La crise que nous venons de vivre interroge toutes les certitudes et les doctrines passées. À l'ONU, lors du vote sur la résolution à propos de l'Ukraine, notons l'abstention de l'Inde et de la Chine, c'est-à-dire de 50 % de l'humanité. C'est un signal d'une extrême importance. Un autre ordre géopolitique du monde s'installe déjà, à partir de l...