Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Je vais légèrement modifier ce que je prévoyais de vous dire. En effet, je ne puis vous cacher le bonheur que j'éprouve à voir les députés des bancs de droite et quelques autres se précipiter pour défendre la laïcité.

Il nous a fallu un siècle et demi pour vous faire admettre les décisions issues de la révolution de 1789. Nous avons mis 200 ans à vous faire admettre celles issues de la Commune de Paris qui, pour la première fois, établissait la laïcité de l'État.

Vous faites preuve d'un zèle enthousiaste que je veux gourmander. Vous commettez des erreurs par excès de découverte. Monsieur Ciotti, vous qui êtes un homme estimable, je vous reproche de reprendre une formule tout à fait condamnable. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », dites-vous, mais c'est une très mauvaise idée ! Lors de la ...

Par conséquent, le multiculturalisme n'a rien à voir avec les religions. Le multiculturalisme, c'est admettre que toutes les sociétés sont traversées et travaillées par des cultures différentes. En atteste le fait que les Français ont comme plats préférés le couscous et la pizza qu'ils n'ont pas inventés, …

… ou encore que nombre d'entre nous portent des babouches à leur domicile. Mesdames et messieurs, tout cela est excessif. Vous manquez de doigté !

Cessez de crier, cela ne sert à rien. Je n'entends pas ce que vous dites, seulement un brouhaha qui m'empêche de parler. Quand vous dites que vous voulez faire respecter la Constitution par des règles communes, …

… vous oubliez que vous commencez – comme vient de le rappeler le garde des sceaux – par condamner les médecins qui refusent de pratiquer l'IVG, refusant ainsi le bonheur de l'application de la loi à leurs concitoyens.

Monsieur le garde des sceaux, je suis encore plus ancien que vous le pensez, car je me réclame aussi de Spartacus.

Quant à l'histoire de la commune, collègues démocrates-chrétiens, je rappelle comment vous l'avez réglée : avec 32 000 assassinats en règle. C'est comme cela que la contre-argumentation est venue ! Je vous en prie, laissons tout cela de côté.

L'Église a attendu 1920 pour reconnaître la République ; en 1906, une bulle du pape condamne le suffrage universel. Ne venez pas donner de leçons sur l'histoire ! Mais si vous voulez à tout prix en chercher, prenez Philippe Le Bel, qui a imposé la loi du royaume contre celle du pape !

Je vous en prie, collègues : apprenez de l'histoire son doigté et sa manière de faire avancer les idées. Ce ne sont pas vos bénédictions qui ont fait avancer la République, mais le combat inlassable des nôtres.

Et c'est pourquoi nous avons fait en sorte – car le ministre a raison de dire que tout est déjà contenu dans la Constitution – de vous faire venir à la tribune pour vous entendre dire ce que vous êtes en train de dire et jouir de vous voir capituler devant nos principes.