Intervention de Francis Chouat

Séance en hémicycle du mercredi 3 février 2021 à 21h15
Respect des principes de la république — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat :

Je ne comprends pas du tout pourquoi mon amendement intervient à ce moment de la discussion – il aurait indiscutablement dû être placé avant l'article 1er – , ni pourquoi il figure dans une discussion commune avec des amendements déposés par des collègues, tout à fait respectables les uns et les autres, mais n'ayant pas la même portée. J'avoue aussi que le match de tennis auquel nous venons d'assister, à coups de citations en forme de passing-shots entre députés du groupe Les Républicains, en même temps de droite et de droite, concernant des prises de position d'il y a dix, quinze, vingt ou cinquante ans, ne m'a absolument pas passionné ; il n'a pas fait avancer le débat. Mme la rapporteure Laurence Vichnievsky a proposé un chemin de travail, et Cécile Untermaier a tenu des propos tout aussi constructifs il y a quelques instants : les interventions de cette nature me semblent bien plus profitables.

Par ailleurs, monsieur le ministre, des « théorèmes Pupponi », il y en a des milliers ! Il faudra bien, un jour, qu'on parvienne à résoudre ces problèmes qui se multiplient, comme se multiplient les attaques contre la République et le service public.

J'intitulerai symboliquement mon amendement « amendement Ollioules ». Dans cette belle commune du Var, en effet, à quelques kilomètres de Toulon, s'est produit un événement qui n'a rien d'anodin ; la presse et les médias l'ont pourtant à peine évoqué, et il n'en a pas été question dans l'hémicycle jusqu'à présent, hormis hier soir dans l'intervention d'Éric Ciotti lors de la discussion générale.

Il s'est donc produit un événement important et révélateur à Ollioules : un maire – dont je ne connais pas la sensibilité – , appuyé par son conseil municipal, et avec l'autorisation du président du conseil départemental du Var, a proposé que le collège de la commune soit renommé « Samuel Paty ». Or l'immense majorité des enseignants, de la communauté éducative, des parents et des élèves s'y sont opposés. Mon intention n'est pas de blâmer qui que ce soit : je pense que le sentiment de peur l'a emporté. Toutefois, ce refus est aussi le signe de longues années de renoncement et, pour reprendre cette expression, d'absence de courage pour faire valoir ce que la République a de meilleur, et honorer ceux qui sont tombés pour elle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.