Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission enseignement scolaire (état b)

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Madame la députée, vous avez dit que les règles financières obligeaient à déshabiller Pierre pour habiller Paul. J'ai donc une minute pour parler du déshabillage que vous proposez de Pierre et une minute pour l'habillage que vous proposez de Paul : c'est peu.

S'agissant du déshabillage de Pierre, je voudrais rectifier vos propos. Ce sont des faits que je vais exposer, et je serais heureux qu'à l'avenir on ne répète pas des choses dont il aura été dit dans l'hémicycle qu'elles ne sont pas exactes.

S'agissant des crédits ouverts pour l'instruction obligatoire à 3 ans, votre analyse est inexacte puisque cela constitue pour les communes une extension de compétences de nature à ouvrir un droit à un accompagnement financier. Quand, par conséquent, vous affirmez que 100 millions d'euros iront à l'enseignement privé, ce n'est pas exact : cela va aux communes, partie pour le privé, partie pour le public.

S'agissant de l'évolution des crédits, le programme 139 de l'enseignement privé augmente de 1,69 %, contre 2,58 % pour l'ensemble de la mission. Je sais qu'il plaît à votre camp de dire que nous voulons privilégier l'enseignement privé, mais ce n'est en rien démontré. Au contraire, cette rentrée est la première où il n'y a pas d'augmentation des effectifs de l'enseignement privé. Ce n'est pas du tout la situation que j'ai trouvée en arrivant au ministère, croyez-moi. Je sais que vous aimez appuyer sur cette touche – M. Corbière l'a d'ailleurs fait hier – mais ce n'est pas exact.

Sur l'amendement, Cécile Rilhac vous a très bien répondu. Chacun sait qu'elle est attachée à ce qu'elle a proposé, et si cela avait été édulcoré, elle le dirait. Avec la circulaire, nous avons été au rendez-vous de ce qui avait été promis, et nous serons à d'autres rendez-vous, notamment le Grenelle de l'éducation, pour aller plus loin et essayer de trouver la formule la plus consensuelle possible permettant de valoriser toujours plus les directeurs d'école et de leur donner si possible plus de responsabilités. Merci à tous ceux qui voudront contribuer de façon constructive à ce chemin qui a déjà été bien entamé.

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