Intervention de Graziella Melchior

Séance en hémicycle du vendredi 23 octobre 2020 à 9h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 — Article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGraziella Melchior :

Ces deux amendement de mon collègue Éric Bothorel, dont l'un est un amendement de repli, visent à conditionner la prolongation de la prise en charge intégrale des actes de téléconsultation pour l'ensemble des assurés à l'obligation, pour les professionnels de santé, d'utiliser des outils sécurisés certifiés HDS – hébergement de données de santé à caractère personnel – et conformes à la PGSSI-S – politique générale de sécurité des systèmes d'information de santé. L'article 32 du PLFSS ayant pour but de permettre aux professionnels de santé de s'équiper en outils de téléconsultation, il est indispensable de rendre dès à présent obligatoire le recours à des outils numériques sécurisés pour garantir un développement pérenne et sécurisé des usages. En Allemagne par exemple, 60 000 praticiens se sont convertis à la téléconsultation pendant l'épidémie de covid-19 et tous ont opté pour des solutions sécurisées, car elles étaient les seules autorisées par les autorités publiques.

Par ailleurs, l'enjeu de la souveraineté numérique appelle des garanties claires. La santé étant un bien commun, il est indispensable de limiter l'essor des solutions de vidéotransmission non médicales, comme Skype ou WhatsApp par exemple, basées sur un modèle d'exploitation de la donnée. Il y va enfin de notre cohérence politique, au moment où le débat sur la nationalité de l'hébergeur des données du Health Data Hub est particulièrement sensible.

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