Intervention de Sylvie Tolmont

Séance en hémicycle du mardi 15 septembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Patients souffrant de symptômes persistants de covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Tolmont :

Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la relance, les salariés d'EARTA attendent vos explications. Comme vous le savez, l'activité de cette entreprise adaptée subit de plein fouet les conséquences du redressement judiciaire de Presstalis et de la liquidation de sa filiale, la SAD, auprès de laquelle EARTA assurait, en région Pays de la Loire, la reprise des invendus de presse.

Contre toute attente, alors que les discussions avec France Messagerie, cessionnaire de Presstalis, semblaient en bonne voie pour qu'EARTA conserve, au minimum, son activité actuelle, les salariés ont finalement appris que celle-ci devait être transférée à d'autres structures, sachant qu'il n'y a aucune transparence sur les raisons de ce choix. Or cette activité représente plus d'un tiers du chiffre d'affaires. Sa suppression remet donc directement en cause la pérennité de l'entreprise et le maintien de ses 250 emplois, dont 220 sont exercés par des travailleurs en situation de handicap.

Cette décision est incompréhensible et injuste. Incompréhensible, parce que ces salariés ont fait, depuis plusieurs années, la preuve de leur efficacité et qu'EARTA se proposait même récemment d'étendre son mandat. Injuste, car elle affectera majoritairement des salariés porteurs de handicap, à un moment où le marché de l'emploi sera sinistré par la crise.

Comment le Gouvernement peut-il fermer les yeux sur cette décision, alors qu'il a consenti une aide de 120 millions d'euros à France Messagerie pour son plan de restructuration et que la question du handicap avait été élevée au rang de priorité du quinquennat par le Président de la République ?

Ni vous, monsieur le ministre, ni Mme la ministre de la culture, ni Mme la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées n'avez daigné apporter de réponse à cette situation critique, alors que je vous ai interpellé par courrier dès juillet dernier.

L'État a-t-il donc décidé d'abandonner 220 salariés en situation de handicap, compétents, efficaces et engagés ?

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