Intervention de Patrice Anato

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur les mesures sociales urgentes à prendre face au covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Anato :

La crise du covid-19 aura été l'occasion de nous rappeler qu'aucune avancée sociale n'est jamais acquise et qu'il faut toujours conserver la plus grande des vigilances lorsqu'il s'agit de préserver la satisfaction des besoins les plus élémentaires de nos concitoyens. Dans notre pays, ce rôle de vigie est assuré par les associations et les milliers de bénévoles qui, au plus près des territoires et de l'urgence, donnent sans compter pour les autres.

Les associations sont présentes auprès de ceux qui sont démunis, de ceux qui sont confinés dans des logements trop exigus ou qui n'ont pas de logement du tout, des femmes battues, des enfants en danger et des éloignés du numérique. Elles sont là pour aider à la continuité éducative et épauler les services de santé. Elles ont été l'oreille de ceux qui, face à la solitude du confinement, ont eu besoin d'être écoutés ; la voix de ceux qui ne savaient pas vers qui se tourner pour trouver une réponse à leur désarroi ; la main de ceux qui, en plein confinement, ne pouvaient plus faire leurs courses eux-mêmes. Les associations ont donc pris toute leur part dans le grand combat national.

Certes, en ciblant directement les populations les plus démunies face aux conséquences de la crise, l'État a pris la sienne, et je me réjouis des mesures qui ont été instaurées. Mais je souhaiterais que nous n'oubliions pas ceux qui, sur le terrain, ont transformé la solidarité et la fraternité en réalités concrètes. Je pense par exemple à la Fédération des secouristes Français Croix blanche du 93 qui, en épaulant les équipes du SAMU – service d'aide médicale urgente – en Seine-Saint-Denis, a accompli un travail fabuleux digne de toute notre reconnaissance. Je pense également aux associations Impuls'Elle, Handicap insertion internationale, Label lyrique – je pourrais en citer bien d'autres.

Monsieur le ministre, vous connaissez par coeur toutes ces associations. Comment entendez-vous traduire la reconnaissance de la nation à leur égard et à celui des milliers de bénévoles qui ont donné sans compter de leur temps et de leur humanité ? Quel premier bilan pouvez-vous tirer du fonds de subventions que vous avez octroyé aux petites associations de proximité des quartiers prioritaires ? D'une manière plus générale, dans la construction de l'après, comment soutiendrez-vous les associations, qui se sont révélées indispensables lors de la crise, que ce soit dans le domaine de l'aide alimentaire, de la santé ou de l'éducation ?

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