Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du mardi 12 mai 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Soutien à l'apprentissage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

L'heure n'est pas à la reprise pour les apprentis puisque vous avez annoncé l'obtention des diplômes de CAP et de BEP en contrôle continu, ce qui se comprend parfaitement. Nous avons la conviction que l'apprentissage est une filière d'excellence. Notre pays a la chance de compter plus de 500 000 apprentis. Mêler enseignement théorique et pratique est gage de réussite, les artisans et les entreprises reconnaissent les vertus de cette méthode.

La crise sanitaire n'a pas épargné l'apprentissage. Les centres de formation des apprentis ont dû fermer et les apprentis sous contrat ont été mis au chômage partiel. De précieuses semaines ont été perdues. Il faut permettre aux CFA et aux entreprises concernées de rattraper les heures de formation manquantes.

Nous souhaitons l'allongement jusqu'à un an du délai permettant aux inscrits de rester en apprentissage pour trouver un employeur.

Nous désirons qu'un volet dédié à l'apprentissage figure en bonne place dans le plan de relance.

Il faut donner de la visibilité et des perspectives aux secteurs les plus touchés, comme le BTP et l'hôtellerie-restauration, pour permettre le maintien des contrats d'apprentissage. Si ces secteurs plongent, ce sont des gisements importants de l'apprentissage qui disparaîtront. Les apprentis risquent d'être les premiers sacrifiés des plans d'économies dans les entreprises.

Il faut maintenir les ressources des CFA. Les 5 millions d'euros d'aide annoncés ne suffiront pas. Pourquoi ne pas imaginer des avantages fiscaux, en partenariat avec les régions, pour favoriser le recrutement d'apprentis ?

Pourquoi ne pas encourager le développement massif de contrats d'alternance ou d'apprentissage dans la fonction publique pour pallier une éventuelle baisse de l'offre dans le secteur privé ?

Nous savons tous que l'apprentissage a connu des hauts et des bas mais qu'il a fait ses preuves. Il faut aider l'apprentissage, quoi qu'il en coûte. Madame la ministre du travail, que comptez-vous faire pour relancer l'apprentissage ?

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