Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 29 avril 2020 à 11h00
Questions au gouvernement — Moyens de l'éducation nationale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je suis totalement d'accord avec les prémisses de votre raisonnement : les inégalités risquent en effet de s'aggraver, nous l'avons noté dès le début du confinement. Une mobilisation générale de l'éducation nationale, aux côtés de tous les acteurs de la société, a pour objet d'éviter autant que possible ce risque d'une aggravation des inégalités.

Oui, les dégâts psychologiques, physiques, alimentaires et autres que vous avez mentionnés existent bel et bien. Nous devons travailler pour les atténuer, voire les supprimer. C'est à quoi tend le déconfinement, tel que nous l'envisageons, puisqu'il permettra de résoudre ces problèmes, par exemple en luttant contre le décrochage.

J'en viens au coeur de votre question : comment préparer la rentrée en prenant en compte ces problèmes d'inégalité ? Vous avez parfaitement raison : eu égard à la situation, il faut adopter une vision d'exception. Nous garderons ce principe à l'esprit en préparant la rentrée de septembre, dans un esprit de partenariat et de discussion avec tous les acteurs.

Nous avons déjà commencé à aller dans ce sens, vous le savez : nous avons pris une mesure unique dans les annales de l'éducation nationale en créant, en cours d'année civile, il y a à peine trois semaines, avec l'accord du Premier ministre et du ministre de l'action et des comptes publics, de nouveaux postes dans le premier degré. Aux plus de 400 postes que nous avions déjà créés dans le premier degré – alors qu'il y avait 50 000 élèves en moins – , nous avons ajouté plus de 1 200 postes pour tenir compte de la situation actuelle et financer les mesures que nous avons indiquées : pas de fermeture de classe dans les communes rurales sans l'accord du maire ; amélioration du taux d'encadrement dans toutes les écoles primaires de toutes des communes de France, là encore, en relation avec le maire, qui pourra vérifier que cet engagement sera tenu. C'est sans précédent dans les annales de l'éducation nationale, et cela permettra d'assurer, comme vous le préconisez, un encadrement plus personnalisé, notamment pour le soutien scolaire. C'est l'engagement que je prends pour résorber d'éventuels retards liés à la crise.

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