Intervention de Stéphane Claireaux

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Claireaux :

Madame la ministre, vous portez, depuis des années maintenant, une très forte ambition maritime pour nos territoires ultramarins, et vous avez raison. Les outre-mer doivent affirmer davantage leur vocation maritime. C'est du reste tout le sens du colloque intitulé « La France, géant des mers : les outre-mer au défi de la croissance bleue », organisé le 23 novembre prochain à l'Assemblée par la délégation aux outre-mer, le Cluster maritime français et la Fédération des entreprises d'Outre-mer – FEDOM. Nous ne devons, en effet, cesser de répéter que, grâce à ses outre-mer, la France détient la deuxième zone économique exclusive mondiale. Les territoires ultramarins comptent, à eux seuls, pour 97 % de l'espace maritime français : c'est considérable.

Le comité interministériel de la mer – CIMer – qui se réunira la semaine prochaine doit acter la politique maritime de la France pour les prochaines années. L'outre-mer doit donc être pleinement mobilisé sur cet enjeu. Les défis sont importants en matière de structuration de la pêche, de développement de l'aquaculture, de soutien à l'innovation et à la recherche, notamment sur les énergies marines renouvelables, de formations adaptées pour l'outre-mer, de renforcement de l'action de l'État en mer et de développement des activités de plaisance et de tourisme de croisière.

À Saint-Pierre-et-Miquelon, ce grand défi de l'économie bleue a été lancé grâce au soutien de l'État, et de votre ministère en particulier, avec la mise en place d'un fonds de modernisation du secteur halieutique permettant de compenser l'absence locale du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche – FEAMP – , avec le financement, en 2018 et 2019, de la rénovation du quai en eau profonde de Saint-Pierre pour permettre le développement de la croisière et avec la campagne de recherche océanographique qui s'est déroulée en août dernier.

Comme à Saint-Pierre-et-Miquelon, cette priorité donnée au développement maritime doit concerner tout l'outre-mer. Cela nécessite évidemment des moyens, qu'ils soient budgétaires ou humains ou qu'il s'agisse de ressources en ingénierie.

Je sais que le Gouvernement a pris pleinement conscience de tous ces enjeux. Le Premier ministre Édouard Philippe a encore rappelé mardi dernier dans cet hémicycle toute l'attention et l'ambition de son gouvernement pour nos territoires ultramarins.

Pouvez-vous donc nous dire, madame la ministre, sans anticiper sur les annonces qui seront faites la semaine prochaine au CIMer, quelles seront les grands axes de la politique maritime spécifique aux outre-mer pour les prochaines années et, surtout, quels moyens vous prévoyez pour la mettre en oeuvre ?

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