Intervention de Arnaud Viala

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission administration générale et territoriale de l'État (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Je reviens, avec cet amendement, sur une proposition que j'ai faite dans le cadre de la commission élargie et que j'ai également évoquée tout à l'heure en m'exprimant au nom de mon groupe.

Madame la ministre, connaissant vos racines et votre parcours, je ne doute pas que vous mesuriez le problème que représente pour nos concitoyens le fait de priver la quasi-totalité des mairies du territoire national de la capacité de délivrer des titres aussi fondamentaux et essentiels que les cartes nationales d'identité et les passeports. Nos concitoyens sont en effet contraints de parcourir de grandes distances et de supporter des temps de trajet très importants pour se rendre sur les lieux où s'accomplissent ces formalités.

Je souscris évidemment à tout ce qui a été dit sur le fait que l'accès au numérique est loin d'être achevé et uniforme et que certaines catégories de population auxquelles je pense ne sont pas assez familiarisées avec ces outils pour pouvoir remplir des formalités par ce biais.

Au lieu donc de larmoyer en exigeant de l'État qu'il revienne complètement sur une décision prise, je soumets la proposition suivante, que j'ai du reste déjà exposée au préfet de l'Aveyron lorsque j'étais encore maire : elle consiste à cofinancer le dispositif informatique permettant de recueillir toutes les informations nécessaires à la délivrance des titres. Ce cofinancement se ferait à parts égales entre la mairie qui le souhaite et l'État, afin de gommer les inégalités.

J'ai mené une petite enquête et on m'a indiqué que le terminal nécessaire coûtait quelques milliers d'euros – entre 3 000 4 000, me semble-t-il. Si donc les mairies qui le souhaitent financent cet équipement à 50 %, l'État peut abonder les 50 % restants. Je propose donc une ligne de crédit nouvelle, d'un montant de 50 millions d'euros – issue, j'en conviens, d'un calcul arbitraire sur le nombre de mairies qui seraient éventuellement intéressées – et je souhaite que nous ouvrions une réflexion sur ce point.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.