Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du mardi 22 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Nous n'allons pas pouvoir en rester là. D'année en année, les budgets de la sécurité sociale se suivent, se ressemblent et s'assemblent, pour la priver des moyens nécessaires au plein accomplissement de ses missions.

Celui qui nous avait été présenté l'an dernier, à pareille époque, a largement contribué à mettre le feu aux poudres dans le pays. Le Gouvernement a dû revoir sa copie dans les arrêts de jeu, en faisant tout, cependant, pour ne pas se renier, et en choisissant donc d'actionner une fois de plus le levier de l'exonération de cotisations. Nous payons le prix de cet entêtement, et vous en rajoutez aujourd'hui une couche. Je dois reconnaître que vous avez de la constance, mais nous aussi.

Je me plais à rappeler qu'Ambroise Croizat, lorsqu'il posa la première pierre de la sécurité sociale afin de conjurer l'incertitude du lendemain chez ceux qui vivent de leur travail, disait vouloir permettre « à tous les hommes et à toutes les femmes de développer pleinement leurs possibilités, leur personnalité ». Voilà pourquoi la sécurité sociale, malgré les entailles qui lui ont été faites, constitue aujourd'hui encore un rouage essentiel de la République ; et plus qu'un rouage, elle devrait en demeurer un grand projet. C'est cette dimension dont nous constatons l'absence dans les choix qui nous sont proposés. J'essaie de les décrire, car lorsque je les entends énoncer par le Gouvernement, j'ai l'impression qu'on me raconte un film qui n'est pas à l'affiche.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.