Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du mardi 1er octobre 2019 à 21h30
Bioéthique — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Malheureusement, madame la ministre, je ne suis pas rassuré, même pour dans vingt ans ! Au fond, l'amendement de Mme Tamarelle-Verhaeghe, que je voterai, tient compte de l'évolution normale de la vie de tout le monde.

Je peux bien entendu concevoir que des enfants nés dans ces conditions – j'en ai rencontrés – éprouvent le besoin de connaître leurs origines. Et leur en ouvrir « la possibilité », selon vos propres termes, c'est-à-dire, en réalité, leur en donner le droit, est une bonne chose.

Toutefois, en imposant ce droit aux donneurs à venir, on omet de prendre en considération certains éléments.

Premièrement, un donneur de vingt ou trente ans ne mesure pas forcément ce qu'il va s'imposer à lui-même une génération plus tard, et ce quelle que soit la motivation de son don – générosité, convictions ou autre raison. Tous ici, qui n'avons plus vingt ans, la plupart d'entre nous depuis assez longtemps, savons que la vie nous a changés, transformés, éprouvés, par des mariages, …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.