Intervention de Vincent Thiébaut

Séance en hémicycle du jeudi 13 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Article 1er a (précédemment réservé)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

Nous parlions tout à l'heure de gestion en bon père de famille : je pense apporter là une solution au problème soulevé par mes collègues, madame la ministre.

Il est effectivement essentiel de prolonger cette ligne, dans laquelle plus de 80 millions d'euros ont déjà été investis. Mais, aujourd'hui, nous ne parlons à peu près que de lignes à grande vitesse. C'est paradoxal : nous voulons achever une ligne à grande vitesse alors que nous avons un fort besoin de développer nos petites lignes, en particulier en Alsace. Ce n'est pas la même chose.

La solution que je vous propose, madame la ministre, c'est de choisir l'innovation. Je vais faire un petit cours de physique rapide, car comme vous le savez, j'aime bien les formules. Un petit monsieur qui s'appelait Albert en a découvert une : e = mc2. En gros, cela veut dire que plus on va vite, plus les contraintes physiques et techniques sont fortes, et plus cela coûte cher. C'est logique.

Pour achever ces 35 kilomètres de voie, je propose non pas une ligne à grande vitesse, mais une ligne intermédiaire, où les trains rouleraient à 250 kilomètres à l'heure. C'est d'ailleurs le choix fait par beaucoup de nos partenaires européens, italiens, espagnols ou allemands. Par rapport à une ligne à grande vitesse classique, on ne perd que trois minutes – et encore, pour vous être agréable, je ne compte pas les phases d'accélération et de décélération.

C'est donc un compromis budgétaire, une solution de sortie honorable pour tous, que je propose. Cette ligne pourrait ainsi être achevée ; nous dépenserions moins et pourrions développer davantage de petites lignes. Chacun pourrait y trouver satisfaction.

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