Intervention de Catherine Girard

Réunion du jeudi 7 mars 2019 à 9h00
Mission d'information relative aux freins à la transition énergétique

Catherine Girard, experte énergie de la direction du Plan environnement de Renault :

Non, Renault.

Il a arrêté son offre faute de demande et parce qu'à un moment donné la sévérité renforcée de la réglementation avait pour effet un investissement technologique complémentaire alourdissant le coût des véhicules. Nous étions pris en tenaille entre une demande insuffisante et un coût en augmentation. Depuis un an, la baisse du prix du pétrole a notablement modifié le rapport coût-avantage. Mais cela va-t-il se maintenir ? Les contraintes budgétaires sont telles qu'il faut être vigilant sur un avantage qui pourrait ne pas durer.

Nous sommes très vigilants aussi sur la mise en place de boîtiers, car nos véhicules ne sont pas adaptés, et nous commençons à identifier des effets secondaires et des risques. Ce n'est pas si simple, il faut adapter les véhicules, ce qui représente un investissement lourd.

Vous l'avez dit, c'est une solution très franco-française. Développer des véhicules spécifiques à ce carburant suppose un engagement et de la visibilité à moyen et long terme, parce que l'on peut investir sur tout dans le même temps. Ce n'est pas une adaptation technologique légère. En outre, ces biocarburants de première génération sont issus de plantes habituellement cultivées à des fins alimentaires. Il faut aussi avoir de la visibilité sur les solutions qui, à moyen terme, n'entreront plus en concurrence avec l'alimentaire. Nous n'affichons pas un non catégorique mais, quel que soit le choix d'investissement, il nous faut de la visibilité et de la clarté. Or nous n'avons pas les éléments nécessaires pour ce faire.

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