Intervention de Pascal Teixeira Da Silva

Réunion du mardi 18 décembre 2018 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Pascal Teixeira Da Silva, ambassadeur chargé des migrations :

Je ne doute pas que les pays européens considérés continueront de participer à tous les mécanismes de l'Union visant à la maîtrise et à la régulation des phénomènes migratoires. Je note par exemple que tous les États qui ont décidé de ne pas venir à Marrakech étaient tous représentés à Addis-Abeba le mois dernier à la réunion annuelle des hauts fonctionnaires de suivi du plan d'action conjoint de La Valette, qui sert à dresser le bilan de la mise en oeuvre de ce grand texte fondateur, feuille de route euro-africaine – et personne n'a remis en cause la pertinence de ce plan d'action. De même, je siège au comité opérationnel du fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique, pour les trois fenêtres – le Sahel et le lac Tchad, l'Afrique du Nord, la Corne de l'Afrique. Les États européens dont il est question y siègent également, et ils étaient représentés, le 13 décembre encore, pour la fenêtre « Afrique du Nord ». Je pense donc qu'il faut dissocier les aspects politiques et symboliques de la coopération proprement dite, qu'elle soit bilatérale ou multilatérale, notamment par le biais de l'Union européenne. Je ne suis nullement pessimiste quant à l'impact que cette attitude peut avoir : on a besoin de tous les canaux de coopération avec les pays de transit et avec les pays d'origine et ce partenariat se poursuivra car les États en question savent pertinemment que c'est dans leur intérêt.

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