Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du jeudi 7 février 2019 à 9h30
Débat sur la montagne d'or — Débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Plus tôt dans la matinée, Bruno Millienne vous l'a rappelé, dans un exposé clair et sans appel : aujourd'hui, en 2019, à l'heure où le réchauffement climatique s'accélère, où les températures extrêmes des deux côtés du globe inquiètent, notre responsabilité est entière. Chaque choix, chaque décision doit être motivé par le souci des intérêts environnementaux.

Le projet de la Montagne d'or déchaîne les passions depuis plusieurs mois déjà, à juste titre. Successivement, en décembre 2017, puis en juillet dernier, je vous ai interrogé à ce sujet, rappelant qu'aucune solution économique ne peut sauver notre planète si nous n'agissons pas réellement pour sa protection. Je ne suis pas la seule à l'avoir fait et je remercie Gabriel Serville pour son engagement et sa détermination qui nous permettent aujourd'hui de débattre au sein de l'hémicycle.

Ma question ne concerne pas directement l'enjeu environnemental, mais l'enjeu démocratique qui se glisse entre les lignes : qu'en est-il de la décision d'adoption du projet Montagne d'or ?

Selon un sondage IFOP, 81 % des Guyanais considèrent qu'il présente un risque important pour l'environnement et 69 % y sont opposés. Deux pétitions contre le projet industriel recueillent 384 000 signatures pour l'une, 114 000 pour l'autre. S'il faut saluer l'organisation d'un débat public, qui a eu lieu du 7 mars au 7 juillet 2018, cette initiative ne signifie pas une adhésion, ni son contraire, de la part de la population locale.

En janvier dernier, l'ONU, par le biais du comité pour l'élimination de la discrimination raciale, a sommé la France de considérer l'avis, sur ce sujet, des populations autochtones qui y sont opposées.

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