Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du mardi 20 novembre 2018 à 21h30
Programmation 2018-2022 et réforme de la justice — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Dans le même état d'esprit, nous proposons de créer une agence du travail pénitentiaire et de la formation pour l'emploi. Il s'agirait, selon la même logique, d'un service à compétence nationale, qui aurait pour mission : de définir une stratégie globale de l'emploi et de la formation dans l'objectif de favoriser les réinsertions et la prévention de la récidive des personnes détenues ; de coordonner les relations du ministère de la justice avec l'ensemble de ses partenaires, ce qui est l'un des points difficiles ; de centraliser et de diffuser les informations juridiques pertinentes sur la formation et l'emploi auprès des partenaires et des personnes détenues, en assurant notamment la promotion des structures de l'insertion par l'activité économique en détention ; d'assurer la fonction de gestionnaire et d'employeur des personnes détenues dans tous les établissements pénitentiaires en France ; de définir le droit du travail pénitentiaire spécial applicable dans les établissements pénitentiaires en France ; d'élaborer chaque année un rapport d'activité, comme le font la plupart des agences.

Nous devons être attentifs au travail pénitentiaire. Son développement est entravé par les difficultés que connaissent un certain nombre d'établissements : parfois les locaux ne sont pas adaptés, parfois le chef d'établissement a du mal à s'occuper des relations les prestataires, à faire venir les entreprises extérieures. Cela leur demande une grande implication, alors qu'ils manquent déjà de moyens pour la gestion quotidienne. La création d'une administration support permettrait de les décharger de cette tâche et de développer vraiment le travail en détention.

Personne ne devrait s'y opposer, même sur les bancs de la droite. C'est une nécessité non seulement pour que les détenus puissent cantiner, mais surtout pour qu'ils disposent de moyens pour payer les réparations aux parties civiles.

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