Intervention de Jean-Paul Bonnefont

Réunion du jeudi 18 octobre 2018 à 10h30
Mission d'information sur la révision de la loi relative à la bioéthique

Jean-Paul Bonnefont, professeur de génétique à l'Université Paris-Descartes, Institut hospitalo-universitaire Imagine (unité mixte de recherche 1163), médecin praticien hospitalier et directeur de la Fédération de génétique médicale :

Cette position revient à accepter qu'il y ait redondance entre la recherche d'aneusomie faite au moment de la FIV et le DPANI systématique, dont le taux de prédiction est pourtant est supérieur à 99 %. Cela signifie également que deux tests seront effectués, le premier conduisant à éliminer certains embryons qui auraient été viables, ce qui diminuera le taux de grossesses. À l'inverse, éliminer les embryons aneusomiques n'a jamais contribué à augmenter le taux de grossesse.

Enfin se pose la question du coût financier, puisqu'on parle du remboursement du DPANI. Dans le contexte actuel, il me semble que cela mérite qu'on y réfléchisse.

Μ. Samir Hamamah. Jean-Paul Bonnefont a raison d'évoquer ces aspects médico-économiques. Il y a aujourd'hui des couples qui refusent le dosage de l'hormone antimüllérienne au motif que cela coûte 50 euros, non remboursés par la sécurité sociale. Cela ne les empêche pas, par ailleurs, de débourser 500 à 600 euros pour des tests innovants. Il n'y aurait donc rien de choquant, de mon point de vue, à demander aux couples une participation symbolique qui couvrirait, une partie du coût du test.

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