Intervention de Nelly Achour-Frydman

Réunion du jeudi 18 octobre 2018 à 10h30
Mission d'information sur la révision de la loi relative à la bioéthique

Nelly Achour-Frydman, responsable de l'UFR Biologie de la reproduction de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart :

Pour ce qui concerne le nombre de cas dans lesquels une trisomie 21 est détectée après un DPI, je dirais que cela arrive environ une fois par an. Ce n'est donc pas un événement très fréquent mais c'est un événement qui est très marquant pour les équipes et qui soulève évidemment des questions.

Nous nous sommes toujours battus pour l'extension du DPI aux anomalies chromosomiques, mais il ne faut pas non plus perdre de vue que les patientes que nous prenons en charge ne sont pas très âgées en comparaison de la population qui a recours à la FIV pour infertilité, laquelle est composée de 30 % de femmes âgées de plus de trente-huit ans. Il ne me paraît donc pas très équitable de systématiser la recherche des anomalies chromosomiques pour les patientes qui subissent un DPI, alors que c'est, compte tenu de son âge moyen, la patientèle des FIV qui en aurait le plus besoin. Par ailleurs, il ne saurait être question qu'une biopsie pratiquée sur un embryon soit considérée comme délétère.

Je suis donc d'accord pour que les couples qui passent par le DPI se voient proposer un dépistage, mais je tiens à rappeler que ce n'est pas pour eux que c'est le plus utile, mais pour les femmes âgées de plus de trente-huit ans, que l'on retrouve davantage dans la patientèle infertile.

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