Intervention de Denis Masséglia

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Masséglia :

Mes chers collègues, je veux vous donner deux chiffres. Le premier : 50 millions d'euros. C'est le montant que le gouvernement allemand vient d'annoncer, il y a quelques heures, pour la création en 2019 d'un fonds d'aide aux jeux vidéo. Le second : 900 000 euros. C'est le montant de l'abondement annuel de la direction générale des entreprises – DGE – au fonds d'aide au jeu vidéo, que vous prévoyez de mettre en gestion extinctive.

Il y a un mois, le Président de la République s'adressait aux start-up de la French Tech à la station F, les encourageant à prospérer. À cette fin, il reconnaissait lui-même la nécessité d'un écosystème de financement. Or l'industrie vidéoludique française bénéficie de deux dispositifs : le fonds d'aide au jeu vidéo et le crédit d'impôt pour la création de jeux vidéo. Ce dernier encourage les grandes entreprises du jeu vidéo à se développer en France ; quant au fonds d'aide, il est destiné aux TPE et PME qui constituent majoritairement le tissu industriel. La coexistence du fonds d'aide et du crédit d'impôt répond au besoin de disposer de systèmes d'aides adaptés à des segments de marché différents et soumis à des contraintes humaines, économiques, industrielles et technologiques spécifiques.

Mes chers collègues, nous avons les talents, l'écosystème et les dispositifs de financement : c'est tout cela qui participe à l'attractivité et au rayonnement de la France pour ce qui concerne l'univers vidéoludique. Mais ce soir, je ne retiens que deux chiffres : 50 millions d'euros en plus pour l'Allemagne, 900 000 euros en moins pour la France.

Mes chers collègues, ne pas voter cet amendement, ce serait affaiblir une industrie moteur pour notre économie, qui représente 4,3 milliards d'euros. Ce serait ne pas comprendre une activité pratiquée par près de sept Français sur dix.

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