Intervention de Audrey Dufeu

Séance en hémicycle du mardi 23 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAudrey Dufeu :

Je souhaite m'exprimer avec franchise et sans dissimulation. La démagogie ne doit pas avoir sa place à ce micro.

II faut en effet s'exprimer sans dissimulation pour rappeler qu'il s'agit de la première fois depuis 18 ans que les comptes de la sécurité sociale sont à l'équilibre. Le sens que nous souhaitons donner à notre action doit se traduire dans la continuité de la transformation de notre pays, amorcée depuis plus d'une année maintenant.

C'est le second PLFSS du quinquennat du Président de la République. Celui de l'année dernière a permis de traduire pleinement nos choix d'une politique économique libérée pour permettre l'adoption, dès cette année, d'une politique sociale forte. C'est l'occasion d'investir dans notre système de santé par la revalorisation de l'objectif national des dépenses de santé, l'ONDAM, relevé de 2,5 %, soit 5 milliards supplémentaires par rapport à 2018, dont 400 millions dédiés directement au lancement du plan « ma santé 2022 ».

La transformation de notre pays doit obligatoirement intégrer l'idée de protéger les plus vulnérables, et la solidarité nationale doit être au service des plus faibles. Il faut s'exprimer avec franchise : offrir un écosystème favorable à la recherche médicale est une étape incontournable pour que les progrès médico-scientifique bénéficient à tous les patients.

L'industrie pharmaceutique ne se résume pas à ses seuls actionnaires. Elle est un acteur essentiel de la recherche médicale pour accompagner l'excellence de la recherche académique française. L'indépendance sanitaire de la France se traduit aussi par sa capacité à maintenir et à faire croître sur son territoire le tissu industriel du médicament.

Le Premier ministre, en lançant les travaux du huitième Conseil stratégique des industries de santé, le CSIS, le 10 juillet 2018, a souhaité mobiliser les énergies des partenaires tant publics que privés pour renforcer l'attractivité de la France. Il est primordial de placer notre pays dans la dynamique de la croissance mondiale. L'agilité scientifique et industrielle doit profiter rapidement à nos concitoyens : aussi le PLFSS doit-il pouvoir s'y adapter et être réactif. Il est de notre responsabilité de faire bénéficier rapidement les patients des avancées thérapeutiques, notamment ceux qui sont porteurs d'affections graves et auxquels les progrès médicaux apportent un gain de survie en même temps qu'un espoir de guérison.

À cette fin, l'article 42, en élargissant les autorisations temporaires d'utilisation, renforcera l'accès précoce à des produits de santé innovants, tout en assurant la pérennité du système de prise en charge.

Pour permettre l'accès à ces innovations, nous devons être attentifs à la soutenabilité de notre système de santé, notamment au volume des dépenses médicamenteuses. Les mesures en faveur du développement du générique sont pleines de bon sens.

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