Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mercredi 20 juin 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Eau potable à la réunion

Sébastien Lecornu, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame la députée, je vous remercie de votre question, qui concerne un sujet sensible, la compétence « eau », qui est complètement décentralisée et qui relève du bloc local, des collectivités territoriales, en métropole comme en outre-mer.

Si cette compétence est décentralisée, il n'en demeure pas moins que les Assises des outre-mer, pilotées par la ministre Annick Girardin, comme les Assises de l'eau, auxquelles sont associés plusieurs parlementaires, dont le député Martial Saddier, ont montré que les collectivités territoriales attendent une aide de l'État pour exercer cette compétence décentralisée.

Elles ont besoin d'une aide en matière de connaissance du patrimoine, et notamment des canalisations – je crois que c'est le cas dans le Sud de votre département, La Réunion. Elles ont également besoin d'un soutien en ingénierie technique de projet – j'ai eu l'occasion de m'en entretenir avec le président du conseil régional de La Réunion il y a quelques jours, ainsi qu'avec le président du conseil départemental. Elles attendent, enfin, une aide financière, dans le cadre du plan Eau DOM, qui est spécifique à l'outre-mer, et des différents contrats de projet qui sont conclus avec les collectivités territoriales.

Une seule somme est à retenir : ce sont 65 à 75 millions d'euros qui sont injectés chaque année dans les territoires d'outre-mer pour la remise à niveau des différentes infrastructures d'eau. La ministre présentera la semaine prochaine le Livre bleu des outre-mer. Elle précisera, à cette occasion, le niveau de renforcement de ces dispositifs dans les collectivités ultramarines.

S'agissant des obligations européennes, je crois que l'affaire du chlordécone doit nous conduire à être extrêmement attentifs et à ne pas être moins-disants sur les questions sanitaires. Je me propose donc de travailler avec vous pour trouver un équilibre dans le cadre de la négociation de la directive-cadre sur l'eau. Nous ne devons pas être moins-disants sur la question de la potabilité, car ce serait faire fausse route, mais nous devons avant toute chose travailler à la remise à niveau des réseaux d'eau et travailler sur les rendements et les fuites d'eau, qui ne sont pas un problème spécifique à l'outre-mer, mais qui concernent l'ensemble du territoire français.

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