Intervention de Sandrine Mörch

Séance en hémicycle du jeudi 14 juin 2018 à 21h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

Je tiens, madame la ministre, à saluer votre ouverture et votre engagement constant dans le soutien à l'apprentissage sous toutes ses formes. Si les écoles de production existent depuis 130 ans, elles n'ont jamais réellement bénéficié d'une reconnaissance juridique. Jusqu'à présent, elles ont en effet avancé sans une telle reconnaissance, en formant chaque année leur quota de jeunes.

Les exemples sont parlants : les jeunes des quartiers s'interrogent et se demandent comment leur copains ont fait pour entrer chez Airbus, de jeunes réfugiés comme Kouamé sont cités par le Président de la République à la tribune de l'Organisation des Nations unies – comme autant de symboles d'intégrations réussies, après un parcours marqué par la violence et les dangers de l'exil – et des jeunes suivis par la protection judiciaire de la jeunesse retrouvent des perspectives d'emploi en même temps qu'un cadre rassurant.

À Toulouse, les lycées professionnels doivent être développés. Un réseau d'entreprises permet d'accueillir des jeunes en apprentissage. L'école de production de l'ICAM – l'Institut catholique d'arts et métiers – présente également d'excellents résultats, avec près de 90 % de réussite aux examens et un taux d'insertion dans l'emploi de près de 100 %.

Donc oui, une voie existe entre l'école et l'entreprise, car c'est une pédagogie qui parle à certains de nos jeunes parmi les 100 000 décrocheurs auxquels l'école ne convient plus, mais qui sont trop fragiles pour se confronter directement aux règles de l'entreprise.

C'est ce modèle de l'entreprise dans les murs que nous consacrons aujourd'hui pour la première fois dans la loi, comme un possible à encourager. C'est une très belle avancée qui pourra conduire à d'autres perspectives comme, par exemple, la transformation en CFA spécifiques, ce qui réglerait la question du financement, mais nous n'en sommes pas encore là

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