Intervention de Catherine Kirnidis

Réunion du jeudi 24 mai 2018 à 8h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Catherine Kirnidis, présidente du syndicat national des infirmières et des infirmiers libéraux (SNIIL) :

L'infirmière référente n'aura pas à inscrire ses actes dans le dossier médical mais simplement à identifier les professionnels qui interviennent auprès d'un patient dans son parcours de soins, surtout en cas d'hospitalisation, afin d'éviter toute rupture du lien entre les intervenants et de préparer le retour au domicile, lequel se fait aujourd'hui dans le cadre du programme de retour à domicile (PRADO) – je peux en témoigner de première main – et est organisé par le personnel de la caisse d'assurance maladie. Si les professionnels autres que le médecin traitant étaient identifiés, ils pourraient aisément – l'infirmier, en particulier – se charger du retour à domicile des patients, d'où l'intérêt selon moi d'une infirmière référente.

Quant au rôle des infirmières dans la prise en charge par les urgences, il ne s'agit pas qu'elles fassent un diagnostic mais simplement une évaluation clinique qui permet d'orienter le patient. Certes, la prise en charge doit être rapide. Cependant, vous êtes élue d'une zone rurale, madame Michel : hormis les pompiers et le Samu, il est parfois difficile de faire venir des professionnels en urgence. Or, les pompiers et le Samu emmèneront les patients à l'hôpital le plus proche moyennant des distances allant parfois jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres. Les infirmières, elles, sont souvent appelées pour faire de la « bobologie », ce traitement des affections légères qui, autrement, engorge les urgences, surtout en soirée et en fin de semaine.

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