Intervention de Nicolas Karam

Réunion du jeudi 24 mai 2018 à 10h30
Commission d'enquête chargée de tirer les enseignements de l'affaire lactalis et d'étudier à cet effet les dysfonctionnements des systèmes de contrôle et d'information, de la production à la distribution, et l'effectivité des décisions publiques

Nicolas Karam, directeur général du secteur Microbiologie France :

Pour ce qui est de l'acte physique consistant à prélever, notre laboratoire est tout à fait capable de l'effectuer. Cela nécessiterait une certaine organisation, mais nous serions capables de former des préleveurs pour cela.

La seule difficulté, c'est que le plan de prélèvement constitue un point fondamental du plan de maîtrise du risque de l'industriel, comme le soulignait le rapport de l'AFSSA de 2005. Le fait de charger un laboratoire tiers d'effectuer le prélèvement aurait pour conséquence de diluer la responsabilité du plan de maîtrise sanitaire en la répartissant sur deux acteurs au lieu de la laisser concentrée sur l'exploitant, qui fabrique le produit et le met sur le marché. Aujourd'hui, le Paquet hygiène prévoit que la responsabilité incombe exclusivement à l'exploitant, ce qui se justifie par le fait qu'il est le seul à maîtriser l'ensemble des facteurs de risque. En d'autres termes, nous estimons que le fait que les prélèvements soient réalisés de manière aléatoire par un tiers n'irait pas dans le sens d'une meilleure maîtrise des risques.

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