Intervention de Stéphane Travert

Séance en hémicycle du jeudi 24 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 8

Stéphane Travert, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Nous vivons au milieu d'elles, et nous savons ce qu'elles apportent au territoire, en termes d'aménagements et de ressources. À aucun moment on ne pourra me reprocher d'en dire du mal, de faire du « cooperatives bashing » ou de ne pas mettre en avant les valeurs de la coopération, le travail de celles et ceux qui dirigent les coopératives, parce que c'est un travail patient, long, exigeant, pas toujours facile que de mettre d'accord des coopérateurs. Pour avoir participé, comme vous tous, à de nombreuses assemblées générales de coopératives – réunions de section, d'OP, pour les filières des légumes ou du lait, etc. – , je sais que l'exercice n'est pas toujours simple.

Mais aujourd'hui, donnez-nous votre confiance, pour nous permettre de travailler à renouveler la composition du Haut Conseil de la coopération agricole, de toiletter les statuts de la coopération et de permettre que des coopérateurs puissent sortir des coopératives, dans certains cas, s'ils ont trouvé de nouveaux débouchés commerciaux ou des marchés qui ne sont pas pris par la coopérative et sur lesquels ils veulent s'engager.

Cela ne se fera pas dans le désordre mais évidemment avec un cadre car il ne s'agit pas ici de fragiliser le modèle des coopératives, qui ont besoin de visibilité. Il va donc falloir encadrer tout cela. Et, pour le faire correctement, nous allons y travailler avec les coopérateurs eux-mêmes. Or je puis vous dire, pour en avoir discuté avec eux, que Coop de France et bien d'autres sont prêts à aborder ces discussions et à travailler avec nous, pour peu que nous soyons à l'écoute de leurs préoccupations et que nous leur apportions les réponses nécessaires.

Par ailleurs, nous avons travaillé sur le secteur privé lorsque nous avons traité, aux articles 1 à 6, tout ce qui concerne la coopération ou les obligations vis-à-vis de l'Observatoire de la formation des prix et des marges ; nous avons construit des dynamiques de marché pour ce secteur. Pourquoi le secteur coopératif serait-il le seul auquel nous ne prêterions pas une attention particulière ?

Le Gouvernement et la majorité respectent les coopératives, leur travail, les territoires où elles sont implantées ; nous tenons à mettre en oeuvre une concertation avec le monde coopératif, et souhaitons travailler avec les parlementaires et l'ensemble du secteur coopératif pour faire progresser ce dossier par le biais des ordonnances. C'est le choix que nous avons fait, un choix que nous assumons entièrement, parce que nous avons besoin de temps. Et ce temps, dès lors que la loi aura été votée, nous l'aurons : nous aurons à travailler ensemble pendant six mois pour bâtir le futur de la coopérative et de la coopération.

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