Intervention de Michèle Crouzet

Séance en hémicycle du mercredi 23 mai 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation politique au venezuela

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet :

Le 3 avril dernier, le Président de la République, Emmanuel Macron, s'en était d'ailleurs inquiété dans la mesure où, en l'état, elles ne permettaient pas, selon lui, un scrutin juste, libre et transparent.

Le report de la date de l'élection, l'absence de l'opposition, l'absence d'observateurs internationaux indépendants, l'accès inégal aux médias, les nombreuses irrégularités signalées le jour du scrutin et les difficultés rencontrées par les Vénézuéliens résidant à l'étranger pour prendre part au vote expliquent pourquoi la réélection du président sortant n'est aujourd'hui pas reconnue par les quatorze pays du groupe de Lima. De nouvelles sanctions économiques ont été prises par les États-Unis à la suite du scrutin, et l'Union européenne envisage elle aussi d'en prendre.

Nicolás Maduro a été réélu pour sept ans. Sept ans durant lesquels la situation au Venezuela, déjà dramatique, risque encore de s'aggraver. En effet, soulignons qu'à cette crise politique qui frappe le pays s'ajoute une crise économique, sociale et humanitaire.

Face aux pénuries d'aliments, de médicaments et à l'inflation galopante, de nombreux Vénézuéliens ont fui en quête d'une vie meilleure, notamment en Colombie et au Brésil. Avec les résultats du scrutin présidentiel, cet exode massif de la population devrait encore s'amplifier et menace de déstabiliser la région.

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