Intervention de Cécile Le Guen

Réunion du mardi 6 mars 2018 à 9h00
Groupe de travail sur la démocratie numérique et les nouvelles formes de participation citoyenne

Cécile Le Guen :

Je fais partie d'une association qui s'appelle L'École des données et qui travaille depuis quelques années avec la ville de Paris pour coconstruire le budget participatif, le rendre plus accessible aux citoyens, encourager leur participation, non seulement au moment de la soumission de projets mais également dans le suivi de leur réalisation.

Nous accompagnons notamment la ville dans son travail de publication des données relatives au budget participatif. En novembre dernier, nous avons organisé un atelier citoyen au cours duquel nous nous sommes penchés sur l'histoire et la sociologie du budget participatif pour examiner qui avait soumis des projets, de quelle nature et avec quels résultats. Nous avons également tenté de mesurer la satisfaction citoyenne et de savoir si les données publiées répondaient aux questions que se posaient les citoyens. Pour ce faire, nous avons organisé des consultations qui nous ont permis de récolter un large échantillonnage des questions que se posent les Parisiens sur le budget participatif : quels quartiers soumettent quels types de projets ? Ce budget participatif est-il utile ? Quels en sont les résultats concrets ? En croisant ces questions avec les données existantes, qu'il s'agisse des informations publiées dans la presse et ailleurs ou des données issues d'un fichier CSV, nous sommes arrivés à la conclusion que ces données ne permettaient pas de répondre aux questions des citoyens. Nous travaillons donc actuellement avec la ville pour l'aider à faire évoluer les paramètres de ces jeux de données.

Je reviens sur la question des freins technologiques, monsieur Démoulin. Pour accompagner un grand nombre de collectivités locales, et notamment en Occitanie, je puis vous assurer que certaines collectivités ou certaines administrations sont loin de pouvoir publier leurs données facilement, non par mauvaise volonté mais parce qu'ils restent encore de puissants freins technologiques à la publication de données complètes, intelligibles, interopérables et dans un format ouvert.

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