Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du mardi 17 avril 2018 à 15h00
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Madame la présidente, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, contrairement à ce que veut nous faire croire le chef de l'État, il existe, en France, des lieux où le repli identitaire avance, alors que l'intégration recule. Il est de notre responsabilité de conduire une nouvelle politique migratoire. Nous devons cesser de tomber dans l'angélisme sur cette question. Non, la France n'est pas un ensemble de communautés ; elle est bien plus que cela. Oui, nous sommes une nation et nous devons choisir qui peut la rejoindre. Nous avons le droit, et même le devoir, d'exiger que les étrangers se plient à nos coutumes, à nos lois et à nos traditions.

Bien sûr, nous devons pouvoir continuer à accueillir ceux qui sont victimes de persécutions, ceux qui fuient la torture ou la guerre ; c'est notre tradition chrétienne et républicaine, c'est notre honneur. Bien sûr, nous devons également continuer à recevoir des talents, bien que notre pays en regorge. Mais ces différentes ouvertures doivent être maîtrisées. Je m'opposerai d'ailleurs à toutes les mesures qui n'iront pas dans ce sens.

Souvenons-nous qu'au total, la France compte plus de 3 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité, 8,9 millions de pauvres, selon le seuil utilisé par l'INSEE, et que notre dette atteint 2 000 milliards d'euros. Ce contexte et notre souveraineté nous obligent à mener une politique d'immigration contrôlée.

En premier lieu, nous devons mettre fin au détournement du droit d'asile. La barre des 100 000 demandes d'asile a été franchie en 2017, et les crises du Proche-Orient ne justifient en rien cette explosion. La Méditerranée est devenue un tombeau et nous devons considérer ceux qu'on appelle « passeurs » comme de véritables marchands d'esclaves.

Nous devons faire de la rétention le principe de base, afin de garantir l'éloignement des étrangers en situation irrégulière. L'assignation à résidence, chère au coeur de Manuel Valls, est un échec.

Notre main ne doit pas trembler face à cette immigration illégale, mais nous devons aussi contrôler davantage l'immigration légale, en établissant des quotas votés chaque année au Parlement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.