Intervention de Michèle de Vaucouleurs

Séance en hémicycle du mardi 3 avril 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Incendie de l'école de chanteloup-les-vignes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Monsieur le Premier ministre, dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie criminel a dévasté une partie des locaux d'une école maternelle de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, les rendant inaccessibles pour de longues semaines, voire plusieurs mois, aux quatre-vingt-trois enfants de cette école. M. le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, est actuellement sur place pour constater les dégâts et affirmer le soutien de l'État face à cette épreuve.

Pour la maire de cette ville, ce nouveau coup dur, avec les incertitudes qui pèsent sur les mobiles de cet acte, la gestion complexe qu'il implique pour assurer la scolarisation des enfants et les conséquences financières prévisibles, n'est pas loin d'être la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Il y a une semaine, Stéphane Gatignon démissionnait de son mandat de maire de la ville de Sevran, dont il était le premier magistrat depuis dix-sept ans. Il dénonçait pêle-mêle un exécutif coupé des réalités sociales, un gouvernement de techniciens, une administration pléthorique et la charge écrasante qui pèse sur les épaules des maires. Il appelait de ses voeux une action politique exigeante en faveur des banlieues, qui doivent prendre toute leur place dans la construction d'une société ouverte, voulue par notre président. À la suite de l'appel de Grigny à l'automne dernier, les élus et le monde associatif se sont constitués en groupe de travail et ont formulé des propositions concrètes qui sont non pas de nouvelles usines à gaz, mais des solutions qui partent du terrain.

Comme le dit Marc Vuillemot, le président de l'Association des maires Ville et Banlieue de France, « les choix que fera M. Macron pour les sites populaires fragiles constituent l'ultime voie pour que se rétablisse – ou pas – la confiance entre plus d'un dixième du peuple de France et la nation républicaine ».

Monsieur le Premier ministre, dans l'attente des mesures qui seront mises en oeuvre pour réintégrer pleinement nos banlieues dans le pacte républicain d'une France qui gagne, quelles raisons d'espérer pouvez-vous donner à nos maires, à nos associations et aux habitants de nos quartiers prioritaires urbains et de nos bourgs ruraux fragiles ?

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